Fêtes champêtres et inauguration du parc public de la rue Elie Gruyelle : un habitant du quartier témoigne
Nous avons reçu un commentaire d'un habitant du quartier à propos des fêtes champêtres et de l'inauguration du parc public de la rue Elie Gruyelle. Nous reproduisons ce témoignage éclairant sur notre blog.
Je viens de lire dans ce journal de propagande (et non d’information) de la mairie, numéro d’octobre 2017, vos quelques mots sur « les fêtes populaires » de l’été (page 38 : « les fêtes champêtres ne réunissent que les partisans du FN »). Je voudrais ici y ajouter ces précisions concernant « ces fêtes ».
Le maire de cette commune semble vouloir faire fi du repos dominical de ces concitoyens – ah ce mot ! Surtout dans ce quartier dit du parc public et du mini-golf. En effet depuis son élection, ce quartier a perdu de son calme, de sa chlorophylle et beaucoup de son âme.
L’attaque fut sournoise, car voici deux ans de magnifiques peupliers bordaient depuis de nombreuses décennies le côté « Tassigny » de ce qu’on appelle le mini-golf – qui n’en avait plus que le nom. L’on vit sur leur tronc appliquer un arrêté de la mairie signifiant leur condamnation à mort pour raison de « mauvaise santé ». Des arbres aussi florissants ? J’en doute ! Ces quelque 25 arbres furent transformés en sciure quelques semaines plus tard sans aucune consultation ni avis des riverains. « On se laissa » dire que « certain » s’était plaint à qui de droit que l’été les voitures étaient recouvertes de pollen et salissait la tôlerie. Satisfaction lui fut donnée à ce soit disant « quelqu’un ». Mais ce n’est que rumeur comme la coupe de quelques arbres sur le périmètre du parc des immeubles du Maréchal Leclerc suite, semble-t-il, à une demande d’un voisin ombragé. – article de la Voix du nord de l’époque (à vérifier). Idem pour le quartier du Jeu de balles.
L’attaque fut sournoise, disais-je, sournoise et dévastatrice. Car voilà que la mairie décide dans ce petit coin de verdure du mini-golf d’organiser ce qu’ils appellent leur « fête champêtre » Ainsi donc presque chaque dimanche de juillet et d’aout moins d’une trentaine de personnes font la fête au son d’un matériel sonore très sonore et troublant dès le midi et jusqu’à des 18h le quartier de « boum-boum » insupportable…( sans compter les balayeuses et autres camions mis en œuvre pour nettoyer les environs immédiats dès 7h du matin et les essaies de sono!)
Tout le quartier donc, une centaine de personnes pour le moins, pour « amuser » une trentaine de personnes au grand maximum. On se souviendra que concernant cette opération la mairie avait parlé d’opération blanche dans son magazine signifiant qu’elle ne lui coûtait rien. Quand je regarde ce qui est mis en œuvre, j’ai des sérieux doutes sur cette estimation tant par les moyens matériels mis à disposition que la présence d’employés présents ainsi que d’agents de sécurité mis en place.
Cette musique étant insupportable à longueur d’après-midi, nombre de riverains - ceux qui le peuvent du moins - quittent leur maison et partent chez des amis ou visitent la région... ce qui est mon cas ! Incroyable non ? N’avons-nous pas droit à un repos dominical loin des machines à bruits de toutes sortes ? Et d’exercer notre liberté d’écouter ce que bon nous semble ? Et si nous pouvons accepter les bruits d’une fête faisant partie de nos traditions est-il normal que nous subissions celles organisées hebdomadairement par la mairie qui se moque de notre tranquillité dominicale pour le moins et dont pourtant elle doit être garante ! Faites donc une enquête dans notre quartier dont la moyenne d’âge n’est plus d’une grande jeunesse et vous constaterez l’agacement - mot faible - des riverains.
A noter que, curieusement (curieusement en constatant la priorité accordée au « décorum » et autres « festivités » de cette ville) les trottoirs jouxtant ce mini-golf sont toujours avec trous béants suite à la coupe d’autres arbres côté rue Leclerc. Il est donc impossible, en particulier pour les personnes poussant landaus et personnes handicapées, de les employer, les obligeant ainsi à emprunter la rue quand on sait la circulation automobile surtout aux heures d’entrées et sorties des classes des écoles de ce quartier.
A noter encore que l’entrée du mini-golf est cadenassée les jours précédents ces « fêtes champêtres » nous empêchant d’y pénétrer – et d’autres jours aussi sans raison ni cause.
Ce dimanche matin, 15 octobre 2017, dès 7h30 camions et balayeuses sont mis en œuvre pour nettoyer le quartier. Je suppose qu’un « événement » aura lieu ? Peut-être l’inauguration en grandes pompes du nouvel agencement du parc public dont les travaux ont débuté en décembre 2016. Non pas qu’il a fallu tout ce temps pour mener à bien cette rénovation et la mise en place de jeux pour enfants, mais les travaux s’étiolaient, reprenaient, cessaient et repartaient de plus belle pour un résultat (à combien faut-il l’évaluer ?) somme toute qui n’a pas changé fondamentalement ce parc qui fut très longtemps un lieu de calme et de tranquillité. Effectivement ce fut l’inauguration avec quelques dizaines de personnes et des marches militaires... américaines ! Mais qui fut avisé de cette inauguration ? En tout cas pas les riverains du parc qui furent pourtant les premiers incommodés par les travaux qui n’en finissaient plus.
Nous pensons quitter cette ville qui est pourtant ma ville de naissance, je suis comme ils disent, un vieil Héninois, ville que je ne reconnais plus. En effet, une tentative de pétition fut engagée. Mais les riverains, mes voisins, sont personnes tranquilles et je restais avec des « ça ne m’intéresse pas », et peut-être pour les plus lucides : « ces gens-là sont dangereux. Je ne tiens pas avoir d’ennuis. »
Ce qui arrive à ma ville comme à d’autres de la région, c’est le désintéressement, l’abnégation, la soumission, la résignation, pire l’habitude qui gangrène la population. Je l’ai connue, en d’autres temps, plus courageuse. Le film « Germinal » que la chaîne Arte a diffusé hier m’a rappelé que nos parents ne faisaient pas dans la concession dont nous nous accommodons très bien, hélas, aujourd’hui, pour le pire !