Cette fois, ça y est, c'était la fin du mandat...
Mon mandat de conseiller municipal s'est achevé hier soir à minuit, le confinement nous ayant obligés à jouer les prolongations...
Eugène Binaisse, Stéphane Filipovitch, Geoffrey Gorillot, Patrick Dulongpont et moi-même quittons donc le conseil municipal en espérant avoir été à la hauteur du mandat qui nous avait été confiés en 2014.
Pour ma part, je n'ai aucun regret et je suis fier de mon action de conseiller municipal d'opposition.
La règle du jeu démocratique, qui veut qu'il y ait une majorité et une opposition au sein de l'assemblée élue, fait que la majorité a pour rôle d'imaginer l'avenir de la ville et de faire avancer des projets, tandis que l'opposition exerce un contre-pouvoir du verbe, puisque 6 élus ne pourront jamais gagner contre 29...
Ce contre-pouvoir du verbe, je l'ai exercé avec passion durant six ans, en conseil et sur mon blog.
Le rôle de conseiller municipal d'opposition ressemble aussi, par certains égards, à celui de syndicaliste : il faut défendre des agents, monter des recours devant la justice... Je l'ai fait durant six ans, avec un certain succès, et je sais que les nouveaux élus de gauche continueront à le faire.
Je n'en ai d'ailleurs pas totalement terminé avec cet aspect du dernier mandat puisque trois procès m'opposent toujours, à l'heure actuelle, au RN héninois et à ses sbires...
C'est Marine Tondelier, Aurélien Gack et Inès Taourit qui représentent désormais le camp républicain durant la nouvelle mandature.
Je suis de tout coeur à leurs côtés et je sais qu'ils sauront défendre l'intérêt général.
Je ne me fais aucune illusion sur la volonté du RN de respecter l'opposition et de permettre aux élus d'opposition de présenter des amendements et des motions, ce qui se fait pourtant dans toutes les assemblées élues.
Tous nos textes ont été systématiquement rejetés durant six ans, quand ils n'étaient pas volés par le RN et détournés pour nous empêcher de les voter.
Je suis convaincu que Steeve Briois, Bruno Bilde et leurs amis, qui ignorent la signification du mot respect et méprisent la démocratie, persisteront dans leur sectarisme, leur arrogance et leur haine.
S'il me faut formuler un regret, c'est qu'encore aujourd'hui, il se trouve parfois des imbéciles pour me reprocher d'avoir voulu faire gagner la gauche en 2014, et me qualifier de traître social-libéral...
J'ai beau être issu du mouvement altermondialiste et antilibéral, être syndiqué depuis l'âge de 22 ans, avoir toujours été antiraciste et avoir toujours prôné l'union contre l'extrême droite, n'avoir jamais changé de parti et militer au PCF depuis plus de quinze ans, n'avoir jamais adhéré au parti socialiste - contrairement à certains de mes plus bêtes et de mes virulents insulteurs - ces attaques stupides m'ont parfois affecté, comme lorsque j'ai appris que ces individus ne voulaient pas voir apparaitre mon nom parmi les soutiens d'Osons pour Hénin-Beaumont à cause de ma supposée image de traître à la gauche.
Ces gens-là - ils se reconnaîtront - sont des imbéciles nuisibles et sectaires qui ne me manqueront absolument pas...