Changements de génération
Après la défaite électorale du printemps dernier, l'heure est aujourd'hui au changement de génération à gauche. Pour une fois, Nicolas Sarkozy a donné l'exemple en propulsant sur le devant de la scène des jeunes femmes comme Valérie Pécresse ou Rama Yade.
Derrière le ravalement de façace, les idées de la droite sont restées les mêmes depuis Adam Smith et le "laissez-faire, laissez passer".
Au PS, les jours de François Hollande sont comptés. Laurent Fabius s'est mis en retrait et Dominique Strauss-Kahn est en partance pour le FMI. Ségolène Royal pourra-t-elle s'emparer du PS ? C'est loin d'être gagné pour l'ancienne candidate à la présidentielle.
Pendant ce temps, les clivages qui opposaient l'aile droite rocardienne et sociale-libérale du PS et son aile gauche antilibérale s'estompent peu à peu. Seul Jean-Luc Mélenchon, qui ne participera pas à l'université d'été du PS continue d'animer avec pugnacité une aile gauche du PS de plus en plus marginalisée. La plupart des dirigeants du PS, au contraire, militent en faveur d'un recentrage, voire d'un rapprochement avec le Modem pour les municipales comme vient de le faire François Rebsamen.
Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon ou encore Razzye Hamadi, le président du MJS, veulent incarner une relève générationnelle. Manuel Valls est déjà en campagne pour le poste de premier secrétaire et multiplie les interviews dans Le Figaro et les marques de soutien à Sarkozy.
On souhaite bon courage à Daniel Duquenne, Pierre Ferrari et à leurs amis socialistes héninois si c'est la ligne droitière de Manuel Valls qui l'emporte !
A ATTAC, qui tient son université d'été du 24 au 28 août à l'université Toulouse Le Mirail, l'enjeu est de repartir de l'avant après une grave crise de direction qui a laissé l'association exsangue. ATTAC, qui comptait près de 30 000 adhérents en 2003, au moment du conflit des retraites, a été paralysée en 2006 par des élections internes qui ont vu s'affronter une tendance "républicaine" et une tendance "mouvementiste". L'association ne comptait plus que 12 000 adhérents en juin 2007.
Aurélie Trouvé, 27 ans, co-présidente d'ATTAC avec Jean-Marie Harribey saura-t-elle incarner le renouveau de l'association altermondialiste ? Il faut l'espérer.
Au PCF, le changement de génération est aussi à l'oeuvre. Marie-George Buffet l'a confirmé, elle quittera la direction du Parti communiste lors du congrès de 2008. Plusieurs cadres du PCF sont pressentis pour lui succéder. On parle d'Olivier Dartigolles, 36 ans, et de Patrice Bessac, 29 ans. Tous deux ont été nommés au poste de porte-parole du PCF durant la campagne de Marie-George Buffet et ont participé à de nombreux débats, même s'ils sont encore peu connus du grand public.
Il ne faut évidemment pas se focaliser sur ces changements de génération. Le PCF a surtout besoin d'un programme clair, compréhensible par tous. Longtemps, ce projet a eu un nom, le socialisme et un visage déformé, celui de l'Union soviétique. Mais à l'heure de la mondialisation néolibérale, certaines de nos propositions paraissaient irréalistes. "Le Smic à 1500 € ? Mais ça va provoquer des délocalisations !" nous répétait-t-on souvent durant la campagne. La faute à un projet de société devenu flou.
Nos revendications immédiates ne pourront aboutir que dans le cadre d'un autre projet de société. Quel est notre projet de société ? C'est la question à laquelle les nouvelles générations qui incarneront l'avenir du PCF devront répondre.
Derrière le ravalement de façace, les idées de la droite sont restées les mêmes depuis Adam Smith et le "laissez-faire, laissez passer".
Au PS, les jours de François Hollande sont comptés. Laurent Fabius s'est mis en retrait et Dominique Strauss-Kahn est en partance pour le FMI. Ségolène Royal pourra-t-elle s'emparer du PS ? C'est loin d'être gagné pour l'ancienne candidate à la présidentielle.
Pendant ce temps, les clivages qui opposaient l'aile droite rocardienne et sociale-libérale du PS et son aile gauche antilibérale s'estompent peu à peu. Seul Jean-Luc Mélenchon, qui ne participera pas à l'université d'été du PS continue d'animer avec pugnacité une aile gauche du PS de plus en plus marginalisée. La plupart des dirigeants du PS, au contraire, militent en faveur d'un recentrage, voire d'un rapprochement avec le Modem pour les municipales comme vient de le faire François Rebsamen.
Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon ou encore Razzye Hamadi, le président du MJS, veulent incarner une relève générationnelle. Manuel Valls est déjà en campagne pour le poste de premier secrétaire et multiplie les interviews dans Le Figaro et les marques de soutien à Sarkozy.
On souhaite bon courage à Daniel Duquenne, Pierre Ferrari et à leurs amis socialistes héninois si c'est la ligne droitière de Manuel Valls qui l'emporte !
A ATTAC, qui tient son université d'été du 24 au 28 août à l'université Toulouse Le Mirail, l'enjeu est de repartir de l'avant après une grave crise de direction qui a laissé l'association exsangue. ATTAC, qui comptait près de 30 000 adhérents en 2003, au moment du conflit des retraites, a été paralysée en 2006 par des élections internes qui ont vu s'affronter une tendance "républicaine" et une tendance "mouvementiste". L'association ne comptait plus que 12 000 adhérents en juin 2007.
Aurélie Trouvé, 27 ans, co-présidente d'ATTAC avec Jean-Marie Harribey saura-t-elle incarner le renouveau de l'association altermondialiste ? Il faut l'espérer.
Au PCF, le changement de génération est aussi à l'oeuvre. Marie-George Buffet l'a confirmé, elle quittera la direction du Parti communiste lors du congrès de 2008. Plusieurs cadres du PCF sont pressentis pour lui succéder. On parle d'Olivier Dartigolles, 36 ans, et de Patrice Bessac, 29 ans. Tous deux ont été nommés au poste de porte-parole du PCF durant la campagne de Marie-George Buffet et ont participé à de nombreux débats, même s'ils sont encore peu connus du grand public.
Il ne faut évidemment pas se focaliser sur ces changements de génération. Le PCF a surtout besoin d'un programme clair, compréhensible par tous. Longtemps, ce projet a eu un nom, le socialisme et un visage déformé, celui de l'Union soviétique. Mais à l'heure de la mondialisation néolibérale, certaines de nos propositions paraissaient irréalistes. "Le Smic à 1500 € ? Mais ça va provoquer des délocalisations !" nous répétait-t-on souvent durant la campagne. La faute à un projet de société devenu flou.
Nos revendications immédiates ne pourront aboutir que dans le cadre d'un autre projet de société. Quel est notre projet de société ? C'est la question à laquelle les nouvelles générations qui incarneront l'avenir du PCF devront répondre.