Pour l'essentiel, le traité de Lisbonne reprend les dispositions libérales et atlantistes rejetées par le peuple français le 29 mai.
Les parlementaires, députés et sénateurs, appelés à ratifier ce mini-traité lors d'un congrès à Versailles en février porteraient une lourde responsabilité s'ils passaient outre le vote majoritaire des Français en 2005.
De nombreuses pétitions comme celle que nous avons déjà mis en ligne sur notre blog demandent qu'un référendum soit organisé avant toute ratification du traité modifié. Il faut aller vite, car le gouvernement veut passer en force.
Comme Attac, les communistes exigent un référendum. Jacky Hénin, député européen et maire de Calais dénonce, dans sa dernière lettre, la "trahison de Nicolas Sarkozy" et exige que les Français soient consultés par référendum. C'est aussi la position des dirigeants de l'aile gauche du PS comme Jean-Luc Mélenchon ou Marie-Noëlle Lienemann.
La section PCF d'Hénin-Beaumont lancera dans les jours qui viennent une grande campagne d'affichage pour exiger un référendum, elle soutient l'initiative d'ATTAC Lens-la Gohelle et appelle les élus et les responsables politiques locaux à se prononcer en faveur d'un référendum sur le traité de Lisbonne.
Communiqué d'ATTAC Lens-la Gohelle
A propos du « mini-traité » européen signé à Lisbonne : en 2008 comme en 2005, exigeons un référendum !
Le président Sarkozy ne peut en effet arguer de son mandat, pour faire adopter un texte qui n’est ni un « mini-traité », ni un « traité simplifié », ni un texte purement technique sans portée constitutionnelle pour l’avenir de l’Europe. Ce nouveau traité sur l’union européenne compte 256 pages, 12 protocoles et reprend l’essentiel des précédents traités dont ceux de Rome et de Maastricht. Valéry Giscard d’Estaing y reconnaît explicitement une copie conforme du traité constitutionnel rejeté par les français lors du référendum du 29 mai 2005. Le même constat est fait par Angela Merkel, Romano Prodi et de nombreux responsables politiques européens.
Le comité d’ATTAC Lens la Gohelle adresse donc cette demande express aux députés et aux sénateurs de Lens et alentours. Il organisera une conférence de presse à Lens le mercredi 30 janvier où il rendra publique les réponses des élus. Cette conférence de presse* sera largement ouverte à toutes les formations politiques et syndicales soucieuses de faire respecter le vote des français du 29 mai 2005. Un café citoyen sera organisé le même jour (place du Cantin 18h30) pour permettre à chacun de constater la forfaiture qui s’annonce. Le nouveau texte réaffirme le dogme libéral de la concurrence libre et non faussée (réintroduit par le protocole n°6), la fin des services publics (soumis à la concurrence par les articles 86 et 87 du traité de Rome modifié), l’héritage religieux, la subordination à l’OTAN et le militarisme, etc.
Attac reste convaincu qu’on ne peut faire l’Europe à l’insu des peuples et donc contre les peuples. Quelques soient nos convictions européennes, restons fidèles à nos convictions démocratiques et sociales. Exigeons que la souveraineté populaire reste le principe incontournable du droit, exigeons donc un nouveau référendum et une vaste campagne d’information !
(*) la conférence de presse aura lieu à l’issue du café citoyen entre 19h et 19h30, café « l’harmonie » place du Cantin à Lens.