Dimanche 16 mars, c'est le populisme qui a gagné. La campagne des élections municipales à Calais s'est construite dans le caniveau. La liste UMP, conduite par Natacha BOUCHART, a repris toute l'argumentation du Front National pour mettre fin à la gestion de l'Union de la Gauche. Avec l'aide des médias locaux, en particulier de Nord-Littoral, elle a orienté toute sa campagne contre un homme : Jacky HENIN.
Pas contre sa gestion; pas sur son bilan ou ses projets pour notre ville. Non ! L'homme, coeur de cible d'une campagne haineuse, et mensongere ; il aura été accusé de tout : de gagner 20 000 euros par mois, quant on sait que les émoluments d'élus sont écrêtés ; que l'élu communiste reverse la totalité de ses indemnités au PCF, contre un salaire d'ouvrier qualifié ; d'embaucher en mairie "ses copains", quant on sait que le recrutement du personnel dans la Fonction Publique territoriale est encadré par des règles très strictes etc...
Madame BOUCHART aura négocié jusqu'au bout avec tous les anti-Hénin, tous les arrivistes, d'une poignée de permanents de la CFDT, au leader local du Front National, elle aura tout rassemblé ! Comment cette campagne a-t-elle pu prendre ? C'est à cette question que les communistes vont s'attacher à répondre, en analysant sans complaisance leur rapport à la population.
Sans attendre, Jacky HENIN a courageusement "assumé une grosse part de responsabilité". "Je reconnais des erreurs, celle en particulier de n'avoir pas mesuré la campagne de déstabilisation menée contre moi. Celle de ne pas avoir apprécié le poids de l'extrême gauche. J'observe simplement que mes adversaires ne se sont pas battus sur un programme, avec de véritables propositions. J'ai été l'homme à abattre..."
Jacky HENIN n'a pas l'intention de se retirer. Il va jouer son rôle de leader de l'opposition de gauche au Conseil Municipal de Calais, avec l'objectif de reprendre la ville dans six ans.