La victoire d'une gauche rassemblée et tournée vers l'avenir
Marine Le Pen a perdu son pari, dimanche soir. 52 % des électeurs d’Hénin-Beaumont ont fait confiance à la liste d’union de la gauche menée par Gérard Dalongeville et Marie-Noëlle Lienemann.
Avec 28 % des voix et 5 élus (contre trois actuellement), le FN réalise un score très important, près de dix points au-dessus du score de Steeve Briois en 2001, mais en deçà des espérances des dirigeants frontistes. C’est l’échec d’une stratégie engagée par le FN depuis 2001 qui visait à faire d’une grande ville populaire comme Hénin-Beaumont la vitrine d’un FN relooké dirigé par Marine Le Pen.
Si les leaders de l’aile dure du FN, acquis à une alliance avec le MNR ou les Identitaires ont aussi été balayés par la « vague rose » des municipales et le reflux de l’extrême droite, la déception est palpable chez Steeve Briois et Marine Le Pen, qui étaient convaincus de pouvoir l’emporter à la faveur d’une triangulaire.
Les résultats de dimanche sanctionnent également la stratégie de l’Alliance Républicaine de Daniel Duquenne, l’ancien secrétaire de section socialiste fidèle à Pierre Darchicourt et opposant à Gérard Dalongeville depuis 2001.
Lâché par la Fédération socialiste du Pas-de-Calais, Daniel Duquenne et ses amis voulaient faire tomber celui qu’ils considéraient comme le « Jacques Mellick d’Hénin-Beaumont », quel qu’en soit le prix ; entrés en dissidence, ils ont monté une liste d’ouverture avec le Modem et les Verts, soutenue au deuxième tour par l’UMP. Ils obtiennent 19 % des voix et trois élus au conseil municipal, dont une élue du Modem et un élu UMP.
L’Alliance Républicaine n’est pas parvenue à convaincre qu’elle incarnait une alternative crédible à gauche. Ses dirigeants n’ont eu de cesse de justifier leurs convergences avec le FN : « Gérard Dalongeville est un mauvais gestionnaire. Ce n’est pas parce que le FN le dit que nous allons cesser de le dire. Ce n’est pas parce que le FN dit que le soleil se lève à l’Est que nous allons dire le contraire ! » expliquait ainsi Georges Bouquillon, un des leaders de l’Alliance Républicaine, quelques jours avant le premier tour.
Les Héninois ont surtout entendu Christine Coget, numéro 2 de l’Alliance Républicaine et chef de file du Modem expliquer à France 3 : « Pour nous, c’est tout sauf Dalongeville ! ». Des propos qui ont scandalisé les derniers socialistes fidèles restés autour de Daniel Duquenne.
La victoire de Gérard Dalongeville est une victoire personnelle pour le Maire d’Hénin-Beaumont, mais c’est d’abord et avant tout la victoire des Héninois et des Beaumontois qui ont choisi dimanche un projet résolument tourné vers l’avenir.
Cette victoire, c’est aussi une victoire pour la gauche rassemblée. Le rassemblement de la gauche initié par Marie-Noëlle Lienemann, pour le PS, avec le PCF a fait naître une dynamique qui ne s’est jamais arrêtée et qui a porté Gérard Dalongeville.
Cette victoire conforte les communistes d’Hénin-Beaumont, conscients de leurs responsabilités nouvelles. Avec deux élus au conseil municipal, les communistes devront travailler au service de la population, mais aussi reconstruire à Hénin-Beaumont un Parti Communiste puissant, présent dans les luttes comme dans les quartiers populaires. Le travail ne fait que commencer, mais c’est la seule manière de répondre à la désespérance sociale et civique qui a mené le FN aux portes d’Hénin-Beaumont.
Avec 28 % des voix et 5 élus (contre trois actuellement), le FN réalise un score très important, près de dix points au-dessus du score de Steeve Briois en 2001, mais en deçà des espérances des dirigeants frontistes. C’est l’échec d’une stratégie engagée par le FN depuis 2001 qui visait à faire d’une grande ville populaire comme Hénin-Beaumont la vitrine d’un FN relooké dirigé par Marine Le Pen.
La déception est palpable chez Steeve Briois et Marine Le Pen
Si les leaders de l’aile dure du FN, acquis à une alliance avec le MNR ou les Identitaires ont aussi été balayés par la « vague rose » des municipales et le reflux de l’extrême droite, la déception est palpable chez Steeve Briois et Marine Le Pen, qui étaient convaincus de pouvoir l’emporter à la faveur d’une triangulaire.
Sanction pour la stratégie de Daniel Duquenne
Les résultats de dimanche sanctionnent également la stratégie de l’Alliance Républicaine de Daniel Duquenne, l’ancien secrétaire de section socialiste fidèle à Pierre Darchicourt et opposant à Gérard Dalongeville depuis 2001.
Lâché par la Fédération socialiste du Pas-de-Calais, Daniel Duquenne et ses amis voulaient faire tomber celui qu’ils considéraient comme le « Jacques Mellick d’Hénin-Beaumont », quel qu’en soit le prix ; entrés en dissidence, ils ont monté une liste d’ouverture avec le Modem et les Verts, soutenue au deuxième tour par l’UMP. Ils obtiennent 19 % des voix et trois élus au conseil municipal, dont une élue du Modem et un élu UMP.
L’Alliance Républicaine n’est pas parvenue à convaincre qu’elle incarnait une alternative crédible à gauche. Ses dirigeants n’ont eu de cesse de justifier leurs convergences avec le FN : « Gérard Dalongeville est un mauvais gestionnaire. Ce n’est pas parce que le FN le dit que nous allons cesser de le dire. Ce n’est pas parce que le FN dit que le soleil se lève à l’Est que nous allons dire le contraire ! » expliquait ainsi Georges Bouquillon, un des leaders de l’Alliance Républicaine, quelques jours avant le premier tour.
Les Héninois ont surtout entendu Christine Coget, numéro 2 de l’Alliance Républicaine et chef de file du Modem expliquer à France 3 : « Pour nous, c’est tout sauf Dalongeville ! ». Des propos qui ont scandalisé les derniers socialistes fidèles restés autour de Daniel Duquenne.
Une victoire pour la gauche rassemblée
La victoire de Gérard Dalongeville est une victoire personnelle pour le Maire d’Hénin-Beaumont, mais c’est d’abord et avant tout la victoire des Héninois et des Beaumontois qui ont choisi dimanche un projet résolument tourné vers l’avenir.
Cette victoire, c’est aussi une victoire pour la gauche rassemblée. Le rassemblement de la gauche initié par Marie-Noëlle Lienemann, pour le PS, avec le PCF a fait naître une dynamique qui ne s’est jamais arrêtée et qui a porté Gérard Dalongeville.
Les communistes d’Hénin-Beaumont conscients de leurs responsabilités nouvelles
Cette victoire conforte les communistes d’Hénin-Beaumont, conscients de leurs responsabilités nouvelles. Avec deux élus au conseil municipal, les communistes devront travailler au service de la population, mais aussi reconstruire à Hénin-Beaumont un Parti Communiste puissant, présent dans les luttes comme dans les quartiers populaires. Le travail ne fait que commencer, mais c’est la seule manière de répondre à la désespérance sociale et civique qui a mené le FN aux portes d’Hénin-Beaumont.
David NOËL
Article paru dans Liberté 62 - n°801 du Vendredi 21 au Jeudi 27 Mars 2008