Un hommage des socialistes et des communistes d'Hénin-Beaumont à Jean Jaurès

Intellectuel brillant, formidable orateur, Jean Jaurès était un grand républicain, admirateur de Michelet et de la Révolution française.
Nicolas Sarkozy, qui citait Jaurès pendant la campagne présidentielle et se félicite que "Désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit" doit ignorer que Jaurès est devenu socialiste en 1892, après la grève des mineurs de Carmaux.
Révolté par toutes les injustices, Jaurès a mis sa plume et son énergie au service de Dreyfus pour exiger la révision du procès. En 1905, son rôle est déterminant au moment du vote de la loi de Séparation de l'Eglise et de l'Etat. Fondateur de l'Humanité, Jaurès a tout fait pour unir les socialistes au sein d'un grand parti socialiste. En 1914, la SFIO, dont il est la principale figure, compte 102 députés.
Son assassinat à la veille de la Première Guerre Mondiale privera le mouvement ouvrier français et l'Internationale Socialiste d'un chef irremplaçable, qui s'était battu jusqu'au bout pour empêcher la guerre.
Pierre Ferrari pour le MJS et David Noël pour le PCF ont rappelé au cours de leurs interventions qui était Jaurès et ont montré toute l'actualité des combats du grand leader socialiste. Après les discours, Pierre Ferrari, David Noël et Yvette Soudet, secrétaire de la section socialiste de Noyelles-Godault, ont déposé ensemble une gerbe sur la place Jean Jaurès.
A l'heure où le PS et le PCF préparent leur congrès, beaucoup de militants, dans nos sections s'interrogent. Le PS ira-t-il encore plus loin dans la mue sociale-libérale ? Le PCF doit-il changer de nom et se dissoudre dans une confédération de la gauche antilibérale ? Au PS comme au PCF, les sociaux-libéraux et les liquidateurs ont le soutien des principaux médias qui opposent archaïsme et modernité.
Ne tombons pas dans ce piège. Contre la logique destructrice du capitalisme et de l'impérialisme, et si la modernité, paradoxalement, c'était de revenir à Jean Jaurès ?