Les communistes, le MJS et la LDH se mobilisent pour les droits de l'homme en Chine

Au moment où, à Pékin, Nicolas Sarkozy et les autorités françaises cautionnaient, par leur présence à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, la dictature chinoise, les militants communistes ont tenu à rappeler leur attachement indéfectible à la liberté et aux droits de l'homme.
En présence d'Alain Pruvot, délégué régional de la Ligue des Droits de l'Homme et de Danièle Pruvot, présidente de la Fédération du Pas-de-Calais de la LDH, Pierre Ferrari, David Noël et des militants du MJS et de la LDH ont couru pour les droits de l'homme en se passant symboliquement en relais la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.
Après la course, Alain Pruvot, Pierre Ferrari et David Noël ont pris la parole pour expliquer à la presse et aux militants présents le sens de leur action.
Confortée par la présence en nombre de dizaines de chefs d'Etat et le silence du Comité International Olympique, la dictature chinoise bafoue les valeurs de l'olympisme et des droits de l'homme. Comme le rappelait Alain Pruvot, la Chine est une dictature implacable pour les journalistes, pour les avocats, pour les militants des droits de l'homme. 500 avocats sont actuellement détenus dans les prisons chinoises. Chaque année, la Chine exécute plusieurs milliers de condamnés à mort. Il y a plus d'exécutions capitales en Chine que dans tous les autres pays réunis.
Au nom du Parti Communiste, David Noël a montré que la Chine n'avait rien d'un pays communiste. Le communisme n'implique pas la dictature ou le parti unique. Les meilleurs militants communistes, les éléments les plus révolutionnaires du Parti Communiste Chinois sont mort à Shanghaï, abandonnés par le Komintern en 1927.
Le Parti Communiste Chinois stalinisé par Mao qui s'est imposé au pouvoir en 1949 à l'issue de la guerre civile a construit une dictature qui n'a rien à voir avec le communisme. Comme l'URSS, la Chine est "un Etat contre son peuple" pour reprendre la formule de l'historien Nicolas Werth.
Depuis les années 80, la bureaucratie chinoise a restauré le capitalisme en Chine en gardant un parti unique, mais le PCC et les syndicats chinois, entièrement contrôlés par l'appareil d'Etat ont cessé depuis longtemps de défendre le prolétariat chinois.
Alors que s'ouvrent les Jeux Olympiques de Pékin dans une capitale chinoise vidée de ses pauvres et transformée en vitrine de la puissance chinoise, comment ne pas penser aux mingongs, ces milliers de paysans pauvres poussés vers les villes par la crise économique ? Là bas comme ailleurs, c'est de l'exploitation des autres que naissent les miracles économiques.
Au moment où toute la planète communie autour des valeurs de l'olympisme, les communistes héninois, aux côtés de leurs camarades du Mouvement des Jeunes Socialistes et de la Ligue des Droits de l'Homme, tenaient à rappeler leur attachement au sport et à la liberté. Les droits de l’homme ne sont pas négociables. En participant à la cérémonie d’ouverture des JO, en cautionnant la dictature chinoise, le Président de la République l’a oublié. Les militants communistes, attachés aux droits de l’homme, ne l’oublieront pas.