Patrick Piret a déjà voté communiste
Une fois n’est pas coutume, Patrick Piret nous proposait hier un article qui ouvre des pistes de réflexion. Allons-y, ce sera l'occasion d'expliquer à nos lecteurs de façon pédagogique en quoi les critiques formulées par l'Alliance Républicaine à mon encontre sont nulles et non avenues.
« J’ai déjà voté communiste. […] J’ai aussi voté Jacques Chirac le 5 mai 2002. J’ai à plusieurs reprises donné mon suffrage à des candidats du PS. Mon refus de l’abstention m’a aussi déjà conduit à glisser dans une urne communale un bulletin vert. […] Le discours tenu lors des dernières présidentielles par F. Bayrou m’a séduit. » avouait hier le rédacteur du blog Alter Echo, qui concluait être « simplement quelqu'un d'attaché aux hommes et aux femmes ».
Sur un point au moins, le discours de Patrick Piret est inexact. Je n’ose pas croire que Patrick Piret, qui ne jure que par l’honnêteté et l’éthique ait été attaché au Jacques Chirac des emplois fictifs de la Mairie de Paris et de la cassette Méry.
En d’autres termes, Patrick Piret a, au moins une fois, voté pour une autre raison que son attachement aux hommes et aux femmes. Comme moi, Patrick Piret a sans doute voté pour le candidat républicain contre un candidat d’extrême droite. Cela va sans doute écorcher les yeux de Patrick Piret, mais il a donc voté pour des raisons idéologiques.
Qu’est-ce qui détermine le vote d’un citoyen ? Cette question est la grande absente des multiples commentaires sarcastiques et haineux des amis de Patrick Piret qui pointent du doigt ma supposée « mauvaise foi »…
Patrick Piret nous donne pourtant deux éléments de réponse : pour certains citoyens, comme Patrick Piret et sans doute nombre de ses amis de l’Alliance Républicaine, c’est l’attachement aux hommes et aux femmes qui va déterminer le vote et peut-être l’engagement en politique. L’attachement aux hommes et aux femmes va ainsi primer sur les raisons idéologiques et partisanes.
Pour d’autres personnes, c’est l’espérance d’une rétribution, en terme d’emploi ou de logement, qui déterminera le vote.
D’une façon générale, Daniel Gaxie montre très bien dans La démocratie représentative que l’investissement en politique suppose toujours une forme de gratification : gratification financière, sociale ou personnelle. Celui qui s’engage en politique peut espérer obtenir un emploi ou un mandat électif, il devient membre d’un groupe avec lequel il crée des liens affectifs, il peut apprendre à rédiger des tracts ou à s’exprimer en public en faisant du porte-à-porte.
La simple satisfaction de défendre une cause qui le mérite constitue déjà une forme de rétribution. Pour ma part, c'est la seule forme de gratification que j'aie jamais recherchée.
Jamais on ne pourra me faire de chantage à la délégation parce que je n'ai jamais cherché de rétribution financière. Je me suis toujours battu pour la gauche, pour le Parti Communiste, pour le mouvement social.
Alors, quand je lis certains commentaires sur le blog Alter Echo sur le thème "ils vont à la soupe", je me sens profondément insulté. Ces gens-là sont des poujadistes dont les attaques abjectes ne méritent que le mépris.
Attachement aux hommes ou aux femmes, espérance d’une rétribution, attachement à un parti… de multiples raisons déterminent le vote d’un individu et souvent coexistent.
Pour certains citoyens, l’attachement à un camp, à un parti, prime sur les considérations de personnes. Patrick Piret et ses amis doivent l’admettre.
Je le confesse aisément : pour moi, l’attachement au Parti Communiste, à la gauche et au mouvement social primera toujours sur les considérations de personnes.
Depuis 2001, je me suis engagé dans le mouvement altermondialiste et dans le mouvement syndical avant de rejoindre le Parti Communiste. Je suis un militant du mouvement social et je ne vote pas en fonction des personnes, mais d’abord et avant tout pour faire gagner mon camp et mon parti.
J’ai la conviction que la lutte des classes est une réalité, que l’exploitation s’intensifie à l’heure de la mondialisation néolibérale et que les partis du mouvement ouvrier, au sein du mouvement social et avec les organisations syndicales doivent lutter ensemble pour une société plus juste. Au même titre que la grève ou la manifestation, le bulletin de vote est une arme pour briser nos chaînes. Le vote communiste, ou d’une façon plus générale le vote de gauche est porteur de sens politique et porteur d’espoir.
Je reviens à la conclusion de Patrick Piret et aux attaques qu’il développe ou que ses amis développent contre moi. Patrick Piret se targue d’être « simplement quelqu’un d’attaché aux hommes et aux femmes ». Pourquoi pas ?
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise raison de s’engager et de voter. Patrick Piret a parfaitement le droit d’être d’abord attaché aux hommes et aux femmes, mais pourquoi diable donne-t-il l’impression de mépriser ceux qui s’engagent d’abord pour leur parti et pour leur camp ? Pourquoi la raison qui a déterminé le choix de M. Piret serait-elle plus honorable que celle qui a déterminé mon choix ?
En votant pour l’Alliance Républicaine, avec le discours qu’elle a tenu, Patrick Piret et ses amis ont voté pour une liste d’ouverture à droite qui était aussi porteuse d’un sens politique, idéologique et partisan. Ce n’est pas insulter les hommes et les femmes de l’Alliance Républicaine que de le reconnaître.
Tous les militants de l’Alliance Républicaine étaient-ils forcément des traîtres à la gauche, vendus au bayrouisme ? Je ne le pense évidemment pas. Ce n’est pas ce qui a déterminé leur vote et leur engagement et je suis même convaincu que des militants de gauche sincères ont pu se retrouver derrière l’Alliance Républicaine.
Pour ma part, je suis un militant du mouvement social. J’ai voté pour faire gagner mon camp et mon parti. Sans rien céder de ma liberté de parole, j'ai conclu une alliance avec une équipe d’hommes et de femmes emmenée par Gérard Dalongeville. Gérard Dalongeville déplaît fortement aux militants de l’Alliance Républicaine et c’est tout à fait leur droit, mais là où Patrick Piret et ses amis sont dans la malhonnêteté intellectuelle, c’est quand ils m’accusent d’une « complicité » qui n’existe pas parce qu’ils se refusent à faire l’opération mentale que je fais pour eux et à comprendre ce qui a déterminé mon engagement.
Manque d’empathie ? Stratégie politicienne ? Volonté de nuire ? Toujours est-il que Patrick Piret et ses amis ne semblent pas prêts à renoncer à m’accuser d’une « complicité » qui n’existe que dans leur imagination. Cette stratégie du dénigrement calquée sur celle du Front National trouvera vite ses limites…
« J’ai déjà voté communiste. […] J’ai aussi voté Jacques Chirac le 5 mai 2002. J’ai à plusieurs reprises donné mon suffrage à des candidats du PS. Mon refus de l’abstention m’a aussi déjà conduit à glisser dans une urne communale un bulletin vert. […] Le discours tenu lors des dernières présidentielles par F. Bayrou m’a séduit. » avouait hier le rédacteur du blog Alter Echo, qui concluait être « simplement quelqu'un d'attaché aux hommes et aux femmes ».
Sur un point au moins, le discours de Patrick Piret est inexact. Je n’ose pas croire que Patrick Piret, qui ne jure que par l’honnêteté et l’éthique ait été attaché au Jacques Chirac des emplois fictifs de la Mairie de Paris et de la cassette Méry.
En d’autres termes, Patrick Piret a, au moins une fois, voté pour une autre raison que son attachement aux hommes et aux femmes. Comme moi, Patrick Piret a sans doute voté pour le candidat républicain contre un candidat d’extrême droite. Cela va sans doute écorcher les yeux de Patrick Piret, mais il a donc voté pour des raisons idéologiques.
Qu’est-ce qui détermine le vote d’un citoyen ? Cette question est la grande absente des multiples commentaires sarcastiques et haineux des amis de Patrick Piret qui pointent du doigt ma supposée « mauvaise foi »…
Patrick Piret nous donne pourtant deux éléments de réponse : pour certains citoyens, comme Patrick Piret et sans doute nombre de ses amis de l’Alliance Républicaine, c’est l’attachement aux hommes et aux femmes qui va déterminer le vote et peut-être l’engagement en politique. L’attachement aux hommes et aux femmes va ainsi primer sur les raisons idéologiques et partisanes.
Pour d’autres personnes, c’est l’espérance d’une rétribution, en terme d’emploi ou de logement, qui déterminera le vote.
D’une façon générale, Daniel Gaxie montre très bien dans La démocratie représentative que l’investissement en politique suppose toujours une forme de gratification : gratification financière, sociale ou personnelle. Celui qui s’engage en politique peut espérer obtenir un emploi ou un mandat électif, il devient membre d’un groupe avec lequel il crée des liens affectifs, il peut apprendre à rédiger des tracts ou à s’exprimer en public en faisant du porte-à-porte.
La simple satisfaction de défendre une cause qui le mérite constitue déjà une forme de rétribution. Pour ma part, c'est la seule forme de gratification que j'aie jamais recherchée.
Jamais on ne pourra me faire de chantage à la délégation parce que je n'ai jamais cherché de rétribution financière. Je me suis toujours battu pour la gauche, pour le Parti Communiste, pour le mouvement social.
Alors, quand je lis certains commentaires sur le blog Alter Echo sur le thème "ils vont à la soupe", je me sens profondément insulté. Ces gens-là sont des poujadistes dont les attaques abjectes ne méritent que le mépris.
Attachement aux hommes ou aux femmes, espérance d’une rétribution, attachement à un parti… de multiples raisons déterminent le vote d’un individu et souvent coexistent.
Pour certains citoyens, l’attachement à un camp, à un parti, prime sur les considérations de personnes. Patrick Piret et ses amis doivent l’admettre.
Je le confesse aisément : pour moi, l’attachement au Parti Communiste, à la gauche et au mouvement social primera toujours sur les considérations de personnes.
Depuis 2001, je me suis engagé dans le mouvement altermondialiste et dans le mouvement syndical avant de rejoindre le Parti Communiste. Je suis un militant du mouvement social et je ne vote pas en fonction des personnes, mais d’abord et avant tout pour faire gagner mon camp et mon parti.
J’ai la conviction que la lutte des classes est une réalité, que l’exploitation s’intensifie à l’heure de la mondialisation néolibérale et que les partis du mouvement ouvrier, au sein du mouvement social et avec les organisations syndicales doivent lutter ensemble pour une société plus juste. Au même titre que la grève ou la manifestation, le bulletin de vote est une arme pour briser nos chaînes. Le vote communiste, ou d’une façon plus générale le vote de gauche est porteur de sens politique et porteur d’espoir.
Je reviens à la conclusion de Patrick Piret et aux attaques qu’il développe ou que ses amis développent contre moi. Patrick Piret se targue d’être « simplement quelqu’un d’attaché aux hommes et aux femmes ». Pourquoi pas ?
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise raison de s’engager et de voter. Patrick Piret a parfaitement le droit d’être d’abord attaché aux hommes et aux femmes, mais pourquoi diable donne-t-il l’impression de mépriser ceux qui s’engagent d’abord pour leur parti et pour leur camp ? Pourquoi la raison qui a déterminé le choix de M. Piret serait-elle plus honorable que celle qui a déterminé mon choix ?
En votant pour l’Alliance Républicaine, avec le discours qu’elle a tenu, Patrick Piret et ses amis ont voté pour une liste d’ouverture à droite qui était aussi porteuse d’un sens politique, idéologique et partisan. Ce n’est pas insulter les hommes et les femmes de l’Alliance Républicaine que de le reconnaître.
Tous les militants de l’Alliance Républicaine étaient-ils forcément des traîtres à la gauche, vendus au bayrouisme ? Je ne le pense évidemment pas. Ce n’est pas ce qui a déterminé leur vote et leur engagement et je suis même convaincu que des militants de gauche sincères ont pu se retrouver derrière l’Alliance Républicaine.
Pour ma part, je suis un militant du mouvement social. J’ai voté pour faire gagner mon camp et mon parti. Sans rien céder de ma liberté de parole, j'ai conclu une alliance avec une équipe d’hommes et de femmes emmenée par Gérard Dalongeville. Gérard Dalongeville déplaît fortement aux militants de l’Alliance Républicaine et c’est tout à fait leur droit, mais là où Patrick Piret et ses amis sont dans la malhonnêteté intellectuelle, c’est quand ils m’accusent d’une « complicité » qui n’existe pas parce qu’ils se refusent à faire l’opération mentale que je fais pour eux et à comprendre ce qui a déterminé mon engagement.
Manque d’empathie ? Stratégie politicienne ? Volonté de nuire ? Toujours est-il que Patrick Piret et ses amis ne semblent pas prêts à renoncer à m’accuser d’une « complicité » qui n’existe que dans leur imagination. Cette stratégie du dénigrement calquée sur celle du Front National trouvera vite ses limites…