34ème Congrès : les communistes ont choisi

C'est donc le texte "Vouloir un monde nouveau, le construire au quotidien" qui est choisi comme base commune de discussion. Les adhérents ont désormais un mois pour le compléter avec des amendements, qui ne pourront remettre en cause l'orientation du texte. En clair, tous les amendements de fond seront automatiquement rejetés.
Notre prochaine conférence de section, en novembre, sera l'occasion de déposer d'éventuels amendements et d'élire une nouvelle direction de section. Les adhérents de la section se prononceront également sur la motion qui nous est proposée par la Fédération PCF 62.
Dans la foulée, les 29 et 30 novembre prochain, les délégués des sections mandatés par leur comité de section participeront à la conférence fédérale, qui se tiendra à Divion. Une nouvelle direction fédérale sera alors élue pour trois ans jusqu'au prochain Congrès.
34ème Congrès
Résultats du vote des communistes
Adhérents : 132 077
Cotisants : 78 779
Votants : 39 692 (50,38 %)
Blancs et nuls : 3 659 (9,22 %)
Suffrages exprimés : 36 033 (90,78 %)
Texte 1
Vouloir un monde nouveau, le construire au quotidien
21 946 voix (60,91 %)
Texte 2
Renforcer le PCF, renouer avec le marxisme
(La Riposte)
5 419 voix (15,04 %)
Texte 3
Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps
(Section PCF Paris XV, Gauche Communiste, André Gérin)
8 659 voix (24,03 %)
Les résultats du 34ème Congrès présentent peu de différences avec ceux du 33ème Congrès, qui s'est déroulé du 23 au 26 mars 2006 au Bourget.
33ème Congrès
Résultats du vote des communistes
Cotisants : 99 281
Votants : 46 214 (46,55 %)
Blancs et nuls : 1 392 (3,01 %)
Suffrages exprimés : 44 822 (96,98 %)
Texte 1
Base commune
28 411 voix (63,39 %)
Texte 2
Base commune amendée
(Nicolas Marchand, Yves Dimicoli)
5 126 (11,44 %)
Texte 3
Colère et Espoir
(Maxime Gremetz)
1 662 voix (3,71 %)
Texte 4
Fiers d’être communistes
(Jean-Claude Danglot, André Gérin, Gauche Communiste)
5 938 voix (13,25 %)
Texte 5
Remettons le PCF sur les rails de la lutte des classes
(Section PCF Paris XV, Georges Hage)
3 685 (8,22 %)
Depuis 2006, nous avons perdu de nombreux cotisants. Faut-il y voir l'effet de la mise en place de nouvelles cartes pluriannuelles ? Désormais, les cartes d'adhérents sont valables trois ans. Les adhérents sont invités à coller leurs timbres annuels sur les timbres de l'année précédente. L'assemblée de remise des cartes, moment privilégié de la vie d'une section, perd de son importance, au détriment de la cohésion de nos sections.
Avec la généralisation du prélèvement automatique, l'édition de cartes pluriannuelles a pu distendre les liens entre les adhérents et leur section. Ceci n'explique pas tout.
Avec moins de 40 000 votants contre 46 000 en 2006, on observe à nouveau une participation beaucoup trop faible pour un congrès. D'après nos informations, un certain nombre de sections proches des refondateurs qui avaient fait la campagne de José Bové aux élections présidentielles 2007 auraient boycotté le vote, ce qui explique peut-être en partie la faiblesse de la participation dans certaines régions comme la Seine-Saint-Denis.
A l'intérieur du PCF, le rapport de forces est resté stable. Le texte de la direction avait obtenu 63 % en 2006, il approche cette année les 61 %. Si on affine l'analyse, ce score de 60,91 % des voix paraît étonamment faible, dans la mesure où le groupe des économistes méne par Nicolas Marchand, Yves Dimicoli et Paul Boccara n'avait pas présenté d'amendements et soutenait le texte de la direction, qui écarte provisoirement toute idée de dissolution du PCF dans un Die Linke à la française.
En 2006, les trois textes alternatifs Colère et Espoir, Fiers d'être communistes et Remettons le PCF sur les rails de la lutte des classes obtenaient 25,18 % des voix. On les retrouve presque entièrement sur le texte 3, Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps, qui obtient 24,03 % des voix. Les initiateurs de ce texte alternatif commun vont maintenant devoir se structurer en réseau s'ils veulent faire progresser leur influence de manière durable.
Les économistes du parti l'avaient fait en créant le réseau ANR (Action-Novation-Révolution) qui s'est depuis rapproché de la majorité du parti dont il constitue l'aile gauche. Il n'est pas exclu que les initiateurs de Faire vivre et renforcer le PCF et les animateurs d'ANR se rapprochent.
Avec 15,03 % des voix, le score du texte Renforcer le PCF, renouer avec le marxisme, est très encourageant pour La Riposte, qui présentait pour la première fois un texte alternatif devant les adhérents du PCF. Section française de la TMI, la Tendance Marxiste Internationale, une organisation trotskyste dont les sections nationales militent en tendance au sein des partis communistes ou travaillistes, La Riposte a effectué un travail théorique patient et sérieux, visible sur son site internet qui est un des sites internets communistes les plus visités.
Durant la campagne interne, des polémiques avaient opposé les initiateurs du texte 3 et les militants de La Riposte. Les proches d'André Gérin déniaient toute légitimité à La Riposte, considérée comme une organisation étrangère à l'histoire du Parti Communiste. L'épouvantail trotskyste ne fonctionne heureusement plus. On ne voit d'ailleurs pas bien pourquoi la Gauche Communiste de Jean-Jacques Karman serait une tendance trotskyste acceptable et pas La Riposte.
En tout état de cause, avec plus de 5 400 voix et 15 % des voix des adhérents, La Riposte est désormais pleinement légitimée comme tendance à l'intérieur du Parti Communiste.
A eux deux, les textes 2 et 3 pèsent près de 40 % des voix. Pour l'emporter dans un congrès, il suffit de franchir la barre des 50 % des voix, un objectif qui n'aurait rien d'impossible au prochain congrès, surtout dans l'hypothèse d'une structuration des amis d'André Gerin et d'un rapprochement avec ANR et l'aile gauche de la majorité. Si, dans le même temps, La Riposte poursuit sa progression, dans trois ans, la direction pourrait bien être minoritaire dans le parti face à ses oppositions "orthodoxes".
Les militants révolutionnaires qui ont quitté le PCF pour rejoindre des groupuscules comme le PRCF, rallier le NPA ou abandonner toute activité politique et se replier sur le syndicalisme doivent revenir au Parti Communiste et renforcer son aile gauche, qui sort grandie de ce 34ème Congrès.
Une fois de plus, le Parti Communiste a prouvé qu'il était un parti démocratique et transparent qui sait faire vivre le débat interne, un débat qui ne tourne pas chez nous au conflit d'egos et de chapelles comme on le voit trop souvent dans d'autres partis...
Cet élan du congrès ne doit pas s'arrêter ! Les salariés, les chômeurs, les précaires ont besoin d'un Parti Communiste ouvert, à leur écoute, près de leurs préoccupations, qui soit un appui à leurs luttes. en même temps qu'une force de proposition. C'est tout l'enjeu de ce 34ème Congrès.
Avec la généralisation du prélèvement automatique, l'édition de cartes pluriannuelles a pu distendre les liens entre les adhérents et leur section. Ceci n'explique pas tout.
Avec moins de 40 000 votants contre 46 000 en 2006, on observe à nouveau une participation beaucoup trop faible pour un congrès. D'après nos informations, un certain nombre de sections proches des refondateurs qui avaient fait la campagne de José Bové aux élections présidentielles 2007 auraient boycotté le vote, ce qui explique peut-être en partie la faiblesse de la participation dans certaines régions comme la Seine-Saint-Denis.
A l'intérieur du PCF, le rapport de forces est resté stable. Le texte de la direction avait obtenu 63 % en 2006, il approche cette année les 61 %. Si on affine l'analyse, ce score de 60,91 % des voix paraît étonamment faible, dans la mesure où le groupe des économistes méne par Nicolas Marchand, Yves Dimicoli et Paul Boccara n'avait pas présenté d'amendements et soutenait le texte de la direction, qui écarte provisoirement toute idée de dissolution du PCF dans un Die Linke à la française.

Les économistes du parti l'avaient fait en créant le réseau ANR (Action-Novation-Révolution) qui s'est depuis rapproché de la majorité du parti dont il constitue l'aile gauche. Il n'est pas exclu que les initiateurs de Faire vivre et renforcer le PCF et les animateurs d'ANR se rapprochent.
Avec 15,03 % des voix, le score du texte Renforcer le PCF, renouer avec le marxisme, est très encourageant pour La Riposte, qui présentait pour la première fois un texte alternatif devant les adhérents du PCF. Section française de la TMI, la Tendance Marxiste Internationale, une organisation trotskyste dont les sections nationales militent en tendance au sein des partis communistes ou travaillistes, La Riposte a effectué un travail théorique patient et sérieux, visible sur son site internet qui est un des sites internets communistes les plus visités.
Durant la campagne interne, des polémiques avaient opposé les initiateurs du texte 3 et les militants de La Riposte. Les proches d'André Gérin déniaient toute légitimité à La Riposte, considérée comme une organisation étrangère à l'histoire du Parti Communiste. L'épouvantail trotskyste ne fonctionne heureusement plus. On ne voit d'ailleurs pas bien pourquoi la Gauche Communiste de Jean-Jacques Karman serait une tendance trotskyste acceptable et pas La Riposte.
En tout état de cause, avec plus de 5 400 voix et 15 % des voix des adhérents, La Riposte est désormais pleinement légitimée comme tendance à l'intérieur du Parti Communiste.
A eux deux, les textes 2 et 3 pèsent près de 40 % des voix. Pour l'emporter dans un congrès, il suffit de franchir la barre des 50 % des voix, un objectif qui n'aurait rien d'impossible au prochain congrès, surtout dans l'hypothèse d'une structuration des amis d'André Gerin et d'un rapprochement avec ANR et l'aile gauche de la majorité. Si, dans le même temps, La Riposte poursuit sa progression, dans trois ans, la direction pourrait bien être minoritaire dans le parti face à ses oppositions "orthodoxes".
Les militants révolutionnaires qui ont quitté le PCF pour rejoindre des groupuscules comme le PRCF, rallier le NPA ou abandonner toute activité politique et se replier sur le syndicalisme doivent revenir au Parti Communiste et renforcer son aile gauche, qui sort grandie de ce 34ème Congrès.
Une fois de plus, le Parti Communiste a prouvé qu'il était un parti démocratique et transparent qui sait faire vivre le débat interne, un débat qui ne tourne pas chez nous au conflit d'egos et de chapelles comme on le voit trop souvent dans d'autres partis...
Cet élan du congrès ne doit pas s'arrêter ! Les salariés, les chômeurs, les précaires ont besoin d'un Parti Communiste ouvert, à leur écoute, près de leurs préoccupations, qui soit un appui à leurs luttes. en même temps qu'une force de proposition. C'est tout l'enjeu de ce 34ème Congrès.