Gérard Dalongeville en garde à vue

07/04/09
POLITIQUE - Gérard Dalongeville est en garde à vue depuis ce matin. Le maire socialiste d'Hénin-Beaumont est interrogé par la section financière de la police judiciaire de Lille, indique le Parquet de Béthune. L'ancien éditeur du bulletin municipal de la commune, et un ancien adjoint au maire, sont également en garde à vue, ajoute la procureure Brigitte Lamy.
La commune de 27.000 habitants est en déficit de plus de 12 millions d'euros, un tiers de son budget de fonctionnement, et compte 8 millions d'euros de factures impayées, a révélé un rapport de la Chambre régionale des comptes, fin mars. Le préfet du Pas-de-Calais a menacé le maire de suspension et lui demande des explications sur sa gestion.
En attendant, Gérard Dalongeville a fait voter hier, devant un public hostile - et des élus Front national, dont Marine Le Pen, ravis du spectacle -, le retrait de leurs délégations à sa première adjointe socialiste Marie-Noëlle Lienemann, députée européenne, qui avait refusé de voter son budget le 30 mars au vu des conclusions du rapport, et à son jeune adjoint communiste à la culture, David Noël, qui avait voté contre le budget. La Fédération socialiste du Pas-de-Calais a réagi aujourd'hui par communiqué, et annonce que les socialistes qui ont voté pour ces deux retraits seront exclus.
Gérard Dalongeville est maire d'Hénin-Beaumont depuis 2001. Il est l'ancien directeur de cabinet du maire socialiste Pierre Darchicourt. Il s'était lancé dans la bataille contre son maire, et avait été exclu du PS pour cela. Après une gestion très controversée, une hausse d'impôts de 85%, et la montée des scores du Front national (40% aux législatives), il a réussi à se représenter en 2008 à la tête d'une listre d'union avec le PS, les communistes, et d'autres partis de gauche, pour faire barrage à l'extrême-droite. Le Parti socialiste l'a réintégré. Il a été réélu. Puis l'union s'est vite effritée face au maire, qui n'a, entre autres, pas tenu sa promesse de ne pas augmmenter les impôts, et de ralentir les dépenses. Hier soir, un de ses anciens adjoints, le jeune socialiste Pierre Ferrari lui a lancé : "Vous êtes la honte du Parti socialiste".
H.S.
Le maire PS d'Hénin-Beaumont, Gérard Dalongeville, en garde à vue
LILLE, 7 avr 2009 (AFP) - 17h55
Le maire PS d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Gérard Dalongeville, a été placé en garde à vue mardi pour des infractions présumées dans la gestion de la ville et était interrogé par la section financière de la police judiciaire de Lille, a-t-on appris auprès du parquet de Béthune. Le premier adjoint chargé des finances, de 2001 à 2008, Claude Chopin et l'éditeur du bulletin municipal de la commune "Le journal du pays", en liquidation judiciaire depuis janvier 2008, Guy Mollet sont également en garde à vue, selon Brigitte Lamy, procureur du parquet de Béthune.
Un récent rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) du Pas-de-Calais a épinglé la commune de 27.000 habitants, qui accuse notamment un déficit budgétaire de plus de 12 millions d'euros, soit un tiers de son budget annuel de fonctionnement et une "impasse de trésorerie" de 8 millions d'euros. La CRC évoquait "une situation exceptionnelle et grave", citant l'absence de maîtrise des dépenses de personnel, les budgets excessifs relatifs à la communication ou aux cérémonies ou encore des emprunts hautement risqués qui représentent un tiers de l'encours.
La vice-présidente du Front national, Marine Le Pen, élue de la commune, a demandé mardi la "révocation rapide" du maire d'Hénin-Beaumont. Elle réclame aussi "la démission collective d'un conseil municipal qui défraie quotidiennement la chronique faits divers".
Menacé d'une procédure de suspension pour mauvaise gestion des finances, le maire avait fait retirer lundi soir ses délégations à sa première adjointe PS Marie-Noëlle Lienemann et à un adjoint PCF David Noël, qui avaient refusé de voter son budget. La Fédération du PS du Pas-de-Calais a depuis annoncé des sanctions à l'encontre des élus socialistes de Hénin-Beaumont qui ont voté - à bulletins secrets - le retrait des délégations. Ces élus - M. Dalongeville à leur tête - , qui "se sont placés eux-mêmes en dehors du parti" en "rompant le contrat qui les liait aux Héninois et Héninoises", devraient être exclus "dans la semaine", a précisé à l'AFP un porte-parole de la fédération.
De son côté, le préfet du Pas-de-Calais avait notifié récemment au maire "une procédure contradictoire de demande d'explication", préalable à une éventuelle suspension. Par ailleurs, un adjoint au maire, Philippe Demarquilly (DVG), va être jugé le 26 mai au tribunal correctionnel de Béthune pour prise illégale d'intérêt. Il avait acquis un terrain en 2003 pour la somme de 3.689 euros, puis l'avait revendu en 2007 pour 774.700 euros, après son classement en zone constructible par le plan local d'urbanisme de la ville. L'enquête avait fait ressortir qu'en sa qualité d'adjoint au maire chargé de l'urbanisme, il avait élaboré le plan local d'urbanisme et pris part au vote qui l'avait approuvé.
M. Dalongeville, à l'époque dissident du PS, avait conquis en 2001 la mairie d'Hénin-Beaumont face au sortant socialiste Pierre Dachicourt, dont il était le directeur de cabinet. Il a été réélu en 2008 face à Marine Le Pen (FN) à la tête d'une liste constituée avec le PS, qui l'a ensuite réintégré.
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Le maire PS d’Hénin-Beaumont en garde à vue
Gérard Dalongeville a été placé en garde à vue hier pour des infractions présumées dans la gestion de la ville. Un récent rapport de la Chambre régionale des comptes du Pas-de-Calais a épinglé la commune, qui accuse un déficit budgétaire de plus de 12 millions d’euros, soit un tiers de son budget annuel de fonctionnement et une « impasse de trésorerie » de 8 millions d’euros.
Menacé d’une procédure de suspension pour mauvaise gestion, le maire avait fait retirer lundi soir ses délégations à sa première adjointe PS Marie-Noëlle Lienemann et à un adjoint PCF David Noël, qui avaient refusé de voter son budget.
Un récent rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) du Pas-de-Calais a épinglé la commune de 27.000 habitants, qui accuse notamment un déficit budgétaire de plus de 12 millions d'euros, soit un tiers de son budget annuel de fonctionnement et une "impasse de trésorerie" de 8 millions d'euros. La CRC évoquait "une situation exceptionnelle et grave", citant l'absence de maîtrise des dépenses de personnel, les budgets excessifs relatifs à la communication ou aux cérémonies ou encore des emprunts hautement risqués qui représentent un tiers de l'encours.
La vice-présidente du Front national, Marine Le Pen, élue de la commune, a demandé mardi la "révocation rapide" du maire d'Hénin-Beaumont. Elle réclame aussi "la démission collective d'un conseil municipal qui défraie quotidiennement la chronique faits divers".
Menacé d'une procédure de suspension pour mauvaise gestion des finances, le maire avait fait retirer lundi soir ses délégations à sa première adjointe PS Marie-Noëlle Lienemann et à un adjoint PCF David Noël, qui avaient refusé de voter son budget. La Fédération du PS du Pas-de-Calais a depuis annoncé des sanctions à l'encontre des élus socialistes de Hénin-Beaumont qui ont voté - à bulletins secrets - le retrait des délégations. Ces élus - M. Dalongeville à leur tête - , qui "se sont placés eux-mêmes en dehors du parti" en "rompant le contrat qui les liait aux Héninois et Héninoises", devraient être exclus "dans la semaine", a précisé à l'AFP un porte-parole de la fédération.
De son côté, le préfet du Pas-de-Calais avait notifié récemment au maire "une procédure contradictoire de demande d'explication", préalable à une éventuelle suspension. Par ailleurs, un adjoint au maire, Philippe Demarquilly (DVG), va être jugé le 26 mai au tribunal correctionnel de Béthune pour prise illégale d'intérêt. Il avait acquis un terrain en 2003 pour la somme de 3.689 euros, puis l'avait revendu en 2007 pour 774.700 euros, après son classement en zone constructible par le plan local d'urbanisme de la ville. L'enquête avait fait ressortir qu'en sa qualité d'adjoint au maire chargé de l'urbanisme, il avait élaboré le plan local d'urbanisme et pris part au vote qui l'avait approuvé.
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