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Interviews et reportages sur Méricourt

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Publié par David NOËL

C'est l'affaire qui défraie la chronique politique estivale : en enjoignant aux élus socialistes de n'accorder leur parrainage qu'au seul candidat socialiste à l'élection présidentielle, François Hollande a suscité la colère des responsables des petites formations de gauche comme le MRC et le PRG ou d'extrême gauche comme la LCR, qui avait bénéficié en 2002 d'un coup de pouce du Parti Socialiste.

Le PCF dispose de suffisamment d'élus locaux pour ne pas être concerné par la consigne donnée par François Hollande. Il reste que le premier secrétaire du Parti Socialiste se trompe du tout au tout lorsqu'il met sur le compte de la division à gauche l'élimination de Lionel Jospin au soir du premier tour de la présidentielle, le 21 avril 2002.

Le Parti Socialiste est historiquement une formation sociale-démocrate. Mais entre 1997 et 2002, le gouvernement dominé par le PS a mené une politique sociale-libérale et centriste sous l'impulsion de Dominique Strauss-Kahn et de Laurent Fabius. Au cours de la campagne présidentielle, Lionel Jospin n'a pas dévié de cette orientation sociale-libérale et centriste. C'est la raison pour laquelle des milliers d'électeurs de sensibilité sociale-démocrate ont préféré voter pour des candidats qui incarnaient mieux les valeurs d'une sociale-démocratie authentique, comme Jean-Pierre Chevènement ou même Christiane Taubira.

De la même manière, le PCF a payé le prix en 2002 d'un alignement de Robert Hue sur des positions sociales-démocrates qui a convaincu des milliers d'électeurs de sensibilité communiste de voter pour d'autres candidats que celui du PCF.

En 2007, plutôt que d'imaginer des consignes et des accords d'appareil qui empêcheraient les candidatures des petits candidats du centra-gauche et de la gauche républicaine, le PS devrait plutôt travailler à un programme qui rompe avec le néolibéralisme. Ce n'est pas avec les idées de Michel Rocard, de Jacques Delors et de Pascal Lamy que le PS retrouvera les électeurs déçus qui l'ont abandonné.

De toute évidence, une grande majorité de militants du PCF souhaite que le PCF présente ses candidats à toutes les élections et défende un programme anticapitaliste, un programme communiste. C'est le chemin sur lequel les communistes d'Hénin-Beaumont espèrent voir la direction du PCF s'engager dès la rentrée.
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M
AUTRE PETITE HISTOIRE (pour faire suite à celle d'el diablo)<br /> - Dis papa, c'est quoi un dirigeant socialiste qui ne parle plus de socialisme et ne veut surtout rien proposer qui puisse remettre en cause (même un tant soit peu) le système libéral ?<br /> - Mon petit c'est avec ce genre de dirigeant là qu'à chaque fois on est "cocus" (je t'expliquerai plus  tard), vois tu, un dirigeant politique qui se dit "de droite", tu peux être certain qu'il l'est, avec un dirigeant de gauche, c'est parfois fort douteux.<br /> Alors, si nous ne voulons pas une nouvelle fois être "cocus" en 2007, commençons par le commencement et dénonçons ces  dirigeants qui n'ont que le mot "gôche" à la bouche mais ne pensent qu'à droite, ou alors résignons nous à voir l'électorat naturel de la gauche se réfugier dans l'abstention ou les solutions simplistes et dangereuses de "qui vous savez".<br /> Cordialement
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E
PETITE HISTOIRE: - Dis Papa, c'est quoi la politique? - Mon petit c'est un parti de "gauche" qui combat un parti de droite et inversement et à la fin c'est toujours les capitalistes qui gagnent! - Dis Papa, il faut changer la politique ! - Tu as raison mon fils.
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E
Cher ami Makhno,<br /> Je ne dis pas qu'il faut boycotter les élections. Simplement je dis que le vrai changement ne passe pas d'abord par les élections mais par les mobilisations populaires et que, depuis la stratégie PCF du "programme commun de la gauche"on a eu tendance a oublier cette constante. Oubli désastreux pour notre peuple . Maintenant, la question du candidat unique de la gauche "antilibérale": admettons mais pour quelle politique? Par exemple, peut-on changer la politique dans le sens progressiste sans sortir de l'UE ou au minimum sans se battre pour abroger le traité de Maastrischt?Je pense que non. et la gauche "antilibérale" est-elle prête à mener cette bataille? Pas sûr, sans nul doute elle préfère la tarte à la crème de "l'europe sociale"!Salut et fraternité.
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M
Réponse à el diablo<br /> Que je sache, le PCF n'envisage pas de boycotter l'élection de 2007 ?<br /> D'accord avec vous, la démocratie bourgeoise n'a pas pour but essentiel de faciliter l'avènement du socialisme (c'est un euphémisme), il n'empêche.<br /> Puisque participation aux élections il y aura (et c'est une bonne chose à mon avis), autant que ça serve à quelque chose.<br /> Parmi les nombreux obstacles que nous rencontrons sur notre "chemin", l'existence d'une direction "sociale libérale" à la tête du PS n'est pas le moindre.<br /> Allons nous encore une fois apporter un soutien (nécessaire et efficace)  à cette direction qui n'arrête pas d'affirmer son attachement au système libéral et favoriser comme d'hab son accession "aux affaires" (le choix du terme n'est pas innocent) pour nous retrouver une fois de plus spectateurs impuissants au "bal des cocus" qui s'ensuivra inévitablement ?<br /> L'électorat naturel de la gauche en a marre de toute cette petite cuisine électoraliste qui ramène toujours les mêmes aux commandes pour appliquer une politique décevante (pas pour tout le monde).<br /> UN CANDIDAT UNIQUE DE LA GAUCHE ANTI LIBERALE, voilà le moyen de rassembler la "gauche du non", largement majoritaire.<br /> Cordialement
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J
Mon opinion sur cette question présidentielle est sensiblement différente puisque je pense que les formations à gauche du PS ne peuvent dans les circonstances actuelles – volonté de se débarrasser de la clique UMP, crainte du sarkozisme, souvenirs de 2002 – qu'elles y aillent unies ou divisées faire des scores à la hauteur de ce qu'elles représentent.De plus et même surtout, il est temps pour elles de s'engager de façon offensive contre cette idée-clé de la république gaullienne d'homme (ou femme) providentiel(le) incarnant la Nation au détriment du parlement.Il me semble donc beaucoup plus judicieux de laisser le ou la candidat(e) du PS affronter l'UMP et se concentrer sur les législatives en profitant du temps présidentiel pour lancer les grands débats de société que les deux « 33 tonnes » du paysages politique vont éviter voire même travailler à un accord parlementaire de la gauche radicale.
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E
 <br /> Très sincèrement, cette question de candidature "anti-libérale" à  l'élection  présidentielle est le type même de faux débat qui conduit à l'impasse. Chacun sait, en effet, que les institutions de la Vème République et notamment l'élection du président de la République au suffrage universel  sont des outils fabriqués par et pour la grande bourgeoisie afin que perdure le système capitaliste. Fusse t-il "de gauche" ou même "anti libéral" aucun président n'y peut rien. En effet, seule l'intervention consciente du peuple, du monde du travail peut permettre de renverser la vapeur. Que ce soit (pour ne parler que du 20 ème siècle) 1936 ou 1944-1945 c'est le mouvement populaire qui à fait bouger les lignes, jamais les élections, qui sont un moment mais un moment seulement du combat de classe pour faire avancer des idées. <br />  <br />
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M
D\\\'accord avec une bonne partie de l\\\'analyse, sauf que je me demande s\\\'il ne serait pas plus judicieux, pour faire échec au "social libéralisme",  de désigner un candidat unique des forces démocratiques anti libérales.<br /> Sans sectarisme inutile, mais en se mettant bien d\\\'accord au départ sur une opposition inflexible au système libéral, il me semble possible de présenter un candidat qui aurait des chances réelles, non seulement de battre le ou la candidat(e) officiel(le) du PS, mais aussi de remporter la victoire que souhaite une grande majorité des Français qu\\\'une Histoire récente décourage souvent de voter pour une gauche "molle" (c\\\'est le moins que l\\\'on puisse dire) et qui a fait ses preuves losqu\\\'elle était il n\\\'y a pas si longtemps "aux affaires" (le choix du mot n\\\'est pas innocent).<br /> Un candidat, une candidate communiste, j\\\'en suis bien désolé mais c\\\'est ainsi, ne peut espérer pour l\\\'instant, réunir seul(e) cette majorité que l\\\'on a vue s\\\'exprimer lors de la consultation sur le référendum européen, il ne s\\\'agit pas de répéter les erreurs de R.Hue, il s\\\'agit juste de tenir compte d\\\'une réalité incontournable et d\\\'essayer de faire avancer les choses.<br /> Cordialement<br />  <br />  
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E
 <br /> Si je puis me permettre une petite objection:<br /> En 2002 , le PCF n'a pas payé le prix "…d'un alignement de Robert Hue sur des positions sociales-démocrates…" mais bien d'un alignement du PCF et de ces ministres sur la politique effectivement sociale libérale et centriste du gouvernement Jospin. J'ai le privilège d'avoir participé, à cette période, à des réunions houleuses de ma section PCF (j'étais encore militant très actif à ce parti)  et à mes observations (comme à celles de mes camarades) le dirigeant national répondait : "tu veux que nos ministres quittent le gouvernement ? mais tu es fou car la gauche n'aurait plus la majorité et c'est la droite qui reviendrait au pouvoir!..."<br /> On a vu la suite…
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