| CONSEIL GÉNÉRAL DU PAS-DE-CALAIS |
Les dix conseillers généraux communistes qui siègent au Département ont entamé leur rentrée politique sur le thème de la contestation. Ils interrogeront à ce titre le préfet du Pas-de-Calais le 21 septembre, quand il s'expliquera sur le rapport des services de l'État.
L'interpellation du préfet, lors de la session du 21 septembre, les élus communistes du conseil générale la peaufinent depuis un moment. Au sujet de la situation économique et sociale dans le département ? Pas seulement. Le Revenu de solidarité active (sur lequel le PCF fera un bilan dans un an), l'école, la santé, la réforme des collectivités locales ou encore les privatisations donnent aux communistes du grain à moudre. Une de leurs préoccupations, l'ouverture du capital de la Poste, est rangée dans la dernière catégorie. «Dans le département, il va y avoir l'annonce de 38 500 heures annuelles de fermetures de bureau, la suppression de cent vingt emplois aux guichets et cinquante à soixante bureaux vont passer en agences postales», croit savoir Dominique Watrin.
Au sujet de la Poste, les élus communistes entendent mobiliser les maires de tout le département et faire s'exprimer la population par un rejet massif du «projet de privatisation».
Même inquiétude quant à la réforme des collectivités locales, et à «l'effacement des communes». «Avec la mort programmée du Département et la fin de sa clause de compétence générale, ça aura des conséquences sur l'aide aux communes rurales, les aides aux projets. Il ne lui restera plus que l'aide sociale», déplore Dominique Watrin qui aurait aimé une assemblée départementale plus offensive : «Il y a vingt régions sur vingt-deux à gauche. ça devrait être une caisse de résonance plus forte pour battre le pouvoir sarkozien.»
La fronde communiste du département ne devrait pas s'arrêter au 21 septembre. Le 17 octobre, les conseillers généraux PCF ont promis de manifester, à Lille. Et de procéder à une étude minutieuse du budget du conseil général, pour février.