Journée mondiale de soutien aux Pussy Riot : le PCF d'Hénin-Beaumont était au rendez-vous
Ce matin, le PCF d'Hénin-Beaumont organisait une conférence de presse décalée dans le cadre de la journée mondiale de soutien aux Pussy Riot, qui risquent une lourde peine d'emprisonnement pour leur happening dans la cathédrale Saint-Sauveur de Moscou.
Le 21 février dernier, les rockeuses féministes avaient débarqué dans la cathédrale moscovite et s'étaient mis à chanter sur un air de rock "Sainte Vierge, débarrassez-nous de Poutine" afin de dénoncer la nature autoritaire du régime russe, le trucage des élections et les collusions entre l'Eglise orthodoxe et le pouvoir.
Arrêtées et emprisonnées, Maria Alekhina, Ekaterina Samoutsevitch et Nadejda Tolokonnikova, les trois meneuses des Pussy Riot risquaient une lourde peine de prison pour "vandalisme aggravé, incitation à la haine religieuse et sabotage des valeurs et du fondement spirituel du pays". Le 7 août dernier, malgré de nombreux appels à la clémence, y-compris de chrétiens orthodoxes, le procureur avait réclamé 3 ans d'emprisonnement dans un camp.
L'iniquité du procès, la disproportion des peines encourues ont soulevé un vent de protestation dans le monde entier. Au nom de la section, j'ai rédigé une lettre à Vladimir Poutine transmise envoyée à l'ambassade de Russie que j'ai lue hier lors de la conférence de presse organisée à notre local. En soutien aux Pussy Riot, nous avions décidé d'arborer des cagoules et après avoir lu la lettre adressée au président russe, nous avons tour à tout lu quelques textes de Daniil Harms, écrivain russe de l'absurde, contemporain des surréalistes, interné dans un camp et mort en 1942. En lisant ces textes, nous avons voulu montrer que le goût de l'absurde, du surréalisme, de la provocation faisait partie intégrante de la culture russe.
Malheureusement, il y a quelques minutes, nous apprenions que les Pussy Riot étaient condamnées à deux ans de prison. La lutte pour leur libération continue. On nous demande parfois à quoi bon se mobiliser pour les prisonniers d'opinion... La réponse est simple : pour qu'ils ne finissent pas mystérieusement pendus dans les couloirs d'une prison. Pour que les prisonniers d'opinion sachent qu'on ne les abandonne pas. Pour que les régimes autoritaires sachent qu'on les surveille et qu'on ne les lâchera pas. Pour nous, communistes et internationalistes, le combat pour les droits de l'homme est une évidence. Les droits de l'homme ne se séparent pas et nous devons lutter avec la même énergie pour défendre les droits sociaux, la paix et les libertés politiques partout dans le monde.
Liberté pour les Pussy Riot !