Le MoDem a donc fait le choix de quitter Un Nouvel Elan pour Hénin-Beaumont, coalition électorale et association politique de rassemblement anticorruption dont les démocrates étaient co-fondateurs, aux côtés du MJS, du PCF et des militants du MRC qui refusent les méthodes de Jean-Marie Alexandre.
Depuis le mois de juillet 2009, Un Nouvel Elan s'est imposé dans le paysage politique local par son nombre d'adhérents (plus d'une centaine), sa force d'analyse et de proposition, sa présence permanente sur le terrain et son action sociale avec de nombreux dossiers suivis personnellement par Pierre Ferrari et la commission d'action sociale de notre association.
Il suffit de lire les réactions de nos adversaires, l'Alliance Républicaine et le Front national pour s'en convaincre : Un Nouvel Elan est devenu incontournable. Pour le FN, nous sommes l'ennemi à abattre, les seuls qui pourraient constituer une alternative à l'Alliance Républicaine et rassembler autour de nous les républicains en 2014, là où l'AR a fait en 2009 le choix de l'isolement et du sectarisme. Pour l'Alliance Républicaine aussi, nous sommes l'ennemi à abattre : plus compétents qu'eux, plus rassembleurs, nous sommes aussi plus actifs et surtout plus sincères.
En rejoignant Jean-Marie Alexandre, le parrain de Dalongeville, en rejoignant le PS 62 qui écarte Pierre Ferrari pour une seule raison, son radicalisme anticorruption, l'Alliance Républicaine a trahi les électeurs qui lui ont fait confiance. L'existence de notre association leur est insupportable puisque nous sommes la preuve vivante qu'on peut faire de la politique et conserver son éthique, un mot qu'ils ont abandonné aussitôt élu.
Si le MoDem quitte aujourd'hui le Nouvel Elan, ce n'est pas suite à un désaccord politique comme lors de leur départ de l'Alliance Républicaine. A l'époque, Christine Coget et Patrick Piret avaient souhaité un rassemblement de l'AR et des partis républicains et ne supportaient pas les relations de Georges Bouquillon et du Front national.
Si le MoDem quitte le Nouvel Elan, c'est parce que la candidature de Pierre Ferrari aux élections cantonales les rend inaudibles, d'où un sentiment d'avoir été trahis, puisqu'au départ, la candidature de Pierre Ferrari n'était pas prévue, et le sentiment de devoir payer électoralement ce qui est un affrontement interne au PS, mais qui vampirise la campagne électorale des autres partis.
Le MoDem craint que le score cantonal de Pierre Ferrari soit lu comme le score du Nouvel Elan et qu'un échec aux cantonales n'entache notre association et regrette que "dans la tête des gens", Pierre Ferrari soit le candidat du Nouvel Elan.
Pour ma part, je regarde les faits : Pierre Ferrari ne se présente pas aux élections cantonales comme candidat du Nouvel Elan, il se présente comme dissident socialiste. Sa candidature n'est donc pas l'affaire du Nouvel Elan. Les militants socialistes du Nouvel Elan peuvent participer à sa campagne cantonale comme les militants communistes qui ont pris leur carte au Nouvel Elan participent à la campagne d'Edmond Bruneel et jusqu'à preuve du contraire, Pierre Ferrari n'a forcé aucun des adhérents non-cartés du Nouvel Elan à rejoindre le PS et à faire campagne pour lui... Enfin, Pierre Ferrari n'a "privatisé" ni les locaux, ni les permanences du Nouvel Elan puisque nos partenaires du MoDem comme les communistes pouvaient à tout moment organiser une réunion dans nos locaux et y tenir une permanence (ce que nous nous gardons bien de faire, les communistes ont leur propre local de section).
S'il y a une présidentialisation du Nouvel Elan, ce qui resterait à démontrer, elle n'est en tout cas pas le fait de Pierre Ferrari qui a toujours été d'une rigueur absolue sur cette question, soumettant systématiquement courriers et communiqués de presse à la validation des vice-présidents et du Bureau, donnant systématiquement la parole à tout le monde lors de nos Assemblées Générales et s'efforçant en permanence de faire vivre la diversité de notre association.
Les raisons du départ du MoDem me paraissent donc injustes pour Pierre Ferrari, mais je respecte bien évidemment le choix de Christine Coget et de Patrick Piret. Soucieux de rassembler, tous deux ont déclaré qu'ils voulaient oeuvrer au rassemblement de tous les républicains.
C'est ce que le Nouvel Elan et c'est ce que le Parti Communiste ont toujours fait et pour ce qui est du PCF, nous continuerons bien évidemment à travailler à ce rassemblement pour les mois et les années à venir, avec tous ceux qui sont prêts au dialogue avec nous, dans le respect réciproque, et qui partagent notre combat contre la corruption. Il est bien dommage que la majorité municipale n'entre pas dans ces deux critères, mais tant pis pour eux !
Le choix du MoDem
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