Il faut le voir pour le croire : Yvelise Dufresnes, la présidente de l'Alliance Républicaine prend fait et cause pour Gérard Dalongeville et justifie la chasse aux opposants de l'ancien maire et les retraits de délégation des élus critiques qui dénonçaient les dérives financières de Dalongeville et de ses complices.
"Etre payé plus de 1 000 euros par mois par les contribuables pour soi disant s’opposer au maire en place, cela ne les génait nullement... Après tout, quand on s'oppose au maire derrière qui on a été élu, est-il légitime de percevoir une indemnité ? La question mérite d'être posée."
Et apparemment, Yvelise Dufresnes a déjà la réponse.
Cet argument inouï est proprement scandaleux. Yvelise Dufresnes peut serrer la main de Jean-Bernard Deshayes, qui, en septembre 2008, appelait le maire à me retirer ma délégation d'adjoint à la culture en raison de mes critiques sur la gestion municipale devant les caméras de France 3 : "Un élu, ça ferme sa gueule ou ça démissionne".
Eh bien non, Mme Dufresnes !
Je ne me suis jamais considéré comme un adjoint de Dalongeville, mais comme un élu des Héninois et Beaumontois et le représentant du PCF sur une liste d'union de la gauche. En 2008, j'ai été élu sur des bases claires et j'ai constamment revendiqué ma liberté de parole. Je ne devais pas mon poste à Gérard Dalongeville que je n'avais rejoint que dans le cadre d'un front républicain contre l'extrême droite, mais aux électeurs d'Hénin-Beaumont qui voulaient une autre politique, que Marie-Noëlle Lienemann, Pierre Ferrari, Claudine Policante et moi, nous appelions de nos voeux.
Les électeurs communistes qui avaient voté en 2008 pour la liste d'union de la gauche m'avaient mandaté pour que je sois un élu critique, pas un béni-oui-oui. Mon parti m'avait mandaté pour que je sois un élu critique et que je fasse entendre la voix du Parti Communiste au sein de la majorité.
Jusqu'au bout, j'ai tenu le mandat que m'avaient confié mon parti et les électeurs en travaillant pour la commune avec passion et énergie dans le cadre de ma délégation à la culture, sans compter mes heures et en mettant mon mandat au service de mon parti et des travailleurs en lutte.
Yvelise Dufresnes pense visiblement qu'un adjoint doit sa place au maire et doit être un béni-oui-oui sous peine d'être viré. Dans le petit monde de la présidente de l'AR, les indemnités des élus servent à rétribuer l'obéissance au maire. C'est peut-être sa vision des choses, mais ça n'a jamais été la mienne, j'ai toujours pensé que les indemnités des élus servaient à rétribuer le travail pour la population.
C'est sur cette base que j'avais dénoncé le retrait de délégation de Pierre Ferrari en octobre 2008 et nos retraits de délégation à Marie-Noëlle et à moi. Je n'étais pas, nous n'étions pas au service de Dalongeville, nous étions au service de la population. En nous opposant à Dalongeville et en votant contre son budget, nous étions fidèles au mandat que nous avaient confié les électeurs de 2008, un mandat que Dalongeville bafouait depuis le premier jour.
Yvelise Dufresnes donne aujourd'hui raison à Gérard Dalongeville. Pire, elle justifie l'augmentation de 22 % des indemnités des élus qui avaient baissé de 30 % en septembre dernier en raison des efforts importants qui étaient demandés à la population.
Pour mémoire, en octobre 2008, j'avais refusé de voter la délibération sur les indemnités des élus et je m'étais abstenu parce qu'il n'était pas possible de maintenir les indemnités au même montant alors que le préfet venait d'augmenter les impôts.
Les élus de l'AR ont eu raison de baisser leurs indemnités en septembre dernier comme nous le proposions dans notre programme. C'est une erreur politique grave de revenir sur cette décision et de s'augmenter de 22 % alors que dans le même temps, on augmente les impôts des Héninois et on ferme des services. Comment des élus "divers-gauche" peuvent-ils s'attaquer aux primes des employés municipaux malades et s'augmenter leurs indemnités ? Mercredi soir, on n'a pas entendu une seule voix dissonnante.
Décidément, l'Alliance Républicaine est tombée bien bas...
Scandaleux : la présidente de l'Alliance Républicaine justifie les retraits de délégation ordonnés par Dalongeville !
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