Après les fermetures des sites Bridgestone de Béthune et Maxam Tan de Mazingarbe, toutes deux validées par l’État, c’est aujourd’hui l’avenir du site PSA de Douvrin qui est menacé.
Fleuron de la reconversion industrielle du Bassin Minier, l’ex-Française de Mécanique est devenue PSA en 2014 lorsque Renault s’est retiré du groupe. Alors qu’elle comptait près de 7 000 salariés, ses effectifs baissent drastiquement depuis 2003.
Dernièrement, l’État a annoncé en grande pompe l’ouverture prochaine et en plusieurs phases d’une usine de fabrication de batteries pour l’industrie automobile. Sous le nom d’ACC/Gigafactory, cette usine produirait des batteries dès 2024.
Or, dans le même temps, les salariés du site PSA de Douvrin ont appris que le moteur thermique EP « GEN 3 », dont la production devait se faire à Douvrin, sera finalement fabriqué en Hongrie.
Alors même que la production de ce moteur sur le site de Douvrin était annoncée par des affiches sur les murs de l’usine, faisant ainsi la fierté des salariés dont les compétences et savoir-faire étaient ainsi reconnus, c’est finalement le choix de l’argent-roi, propre au système économique dans lequel nous vivons, qui l’a emporté.
Considérant l’importance du moteur thermique et des recherches associées dans le mix énergétique à construire pour assurer notre avenir en respectant l’environnement.
Considérant la nécessité de respecter les travailleurs et de cesser cette mise en concurrence permanente.
Considérant les financements apportés par l’Union Européenne et la Région pour assurer la construction du moteur EP « GEN 3 » sur le site de Douvrin.
Considérant enfin qu’il paraît inconcevable d’annoncer l’ouverture d’une nouvelle usine d’un côté pour légitimer les licenciements et la fermeture d’un site de l’autre.
Les élus du groupe majoritaire « Ensemble pour Méricourt » s’oppose à la délocalisation de la production vers la Hongrie alors qu’elle est possible en France. Par la même, les élus majoritaires demandent à l’État, en tant qu’actionnaire du groupe PSA, de s’opposer à cette délocalisation et de tout faire pour maintenir les 1 500 emplois sur le site.