Ils n'ont rien compris
Ils n'ont rien compris. Ils ? Ce sont les parrains politiques de Gérard Dalongeville. Les mêmes qui ont poussé Daniel Duquenne vers la porte de sortie en 2006, les mêmes qui ont monté de toute pièce une section radicale-socialiste inféodée à Gérard Dalongeville, les mêmes qui nous ont humiliés au cours de la campagne 2007-2008, refusant de porter plainte contre l'effraction du local du MJS, imposant la présence de Gérard Dalongeville comme tête de liste, cédant à toutes ses exigences sur la composition de la liste, confiant le contrôle de la nouvelle section socialiste au bras droit de Dalongeville, Jean-Pierre Chruszez, et laissant Marie-Noëlle Lienemann impuissante, avec pour seul soutien au conseil municipal celui de Pierre Ferrari et celui du PCF. Ce sont les mêmes qui ont rendu à Gérard Dalongeville sa carte au PS.
Leurs noms ? On les connaît : ils s'appellent Daniel Percheron, Jean-Pierre Kucheida, Jacques Mellick... Ils sont appuyés par Jean-Marie Alexandre, le patron du MRC fédéral, ils contrôlent la fédération PS du Pas-de-Calais où la marge de manoeuvre de Catherine Génisson est étroite. Ils dirigent d'une main de fer la fédération PS du Pas-de-Calais et ont cherché à étouffer l'affaire Dalongeville comme naguère ils voulaient étouffer l'affaire Mellick.
Ils n'ont rien compris. Ils ont laissé Gérard Dalongeville, dont ils connaissaient exactement les méthodes enlever ses fonctions d'adjoint à un secrétaire national du MJS. Ils ont obtenu que Marie-Noëlle Lienemann ne soit pas investie pour les européennes. Dans l'ombre, via Jean-Pierre Chruszez et Annick Genty, ils ont appelé leurs élus à voter pour me retirer mes fonctions d'adjoint et celles de Marie-Noëlle Lienemann, une ancienne ministre ! Mais mieux valait un homme du système Dalongeville au poste de 1er adjoint plutôt que Marie-Noëlle Lienemann... Alors, ils ont tout fait pour qu'il n'y ait pas de réélection à Hénin-Beaumont et que le conseil municipal élise plutôt en interne leur poulain Jean-Pierre Chruszez, ex-directeur de cabinet de Jacques Mellick et de Gérard Dalongeville.
Ils n'ont rien compris. Ils ont tout fait pour perdre Hénin-Beaumont, quitte à ce que le FN gagne les municipales, mais ce n'était pas leur problème. Après avoir poussé Marie-Noëlle Lienemann vers la porte de sortie, ils ont proposé la candidature du radical Eric Mouton, qui n'aurait jamais pu gagner les élections. Ils ont voulu acheter Pierre Ferrari en lui promettant des postes à l'agglo et à la région, ils ont voulu nous imposer la présence de candidats choisis par Jean-Marie Alexandre, qui soutenait encore Gérard Dalongeville un mois auparavant et avait appelé ses élus à voter pour nous exclure Marie-Noëlle Lienemann et moi pour avoir refusé de voter le budget truqué de Dalongeville, le 30 mars dernier.
Ils n'ont rien compris. Durant toute la campagne, effrayés de perdre tout contrôle sur Hénin-Beaumont en cas de victoire de la liste menée par Pierre Ferrari et soutenue par le PCF, ils ont aidé en sous-main Daniel Duquenne et Pierre Darchicourt. Jean-Marie Alexandre est allé jusqu'à distribuer deux tracts du MRC appelant à voter Daniel Duquenne. Entre les deux tours, ils ont oeuvré pour qu'il n'y ait pas de fusion entre nos listes. Dès le dimanche soir, à la fédération PS, les parrains politiques de Gérard Dalongeville soutenaient Daniel Duquenne dans son refus de la fusion et nous ordonnaient de nous désister purement et simplement pour nous faire disparaître du paysage politique.
Ils n'ont rien compris. Dès le surlendemain de l'élection, les parrains politiques de Gérard Dalongeville sont entrés en guerre contre Pierre Ferrari et ses amis du MJS, coupables de ne pas se couler dans le moule et de dénoncer leur système vérolé. Menaces d'exclusion contre Pierre Ferrari, mise sous tutelle de la fédération MJS 62... Et dans le même temps, ils s'efforcent, au vu et au su de tous, de récupérer Daniel Duquenne, à condition qu'il se taise et sans doute qu'il étouffe les dossiers qu'on lui demandera d'étouffer comme il s'est tu alors qu'il recevait le soutien de barons régionaux plus douteux les uns que les autres.
Décidément, ils n'ont rien compris et pendant ce temps-là, 48 % des électeurs héninois votent FN, parce qu'ils en ont marre des politiques, que c'est "tous les mêmes", qu'ils sont "tous pourris" qu'"ils ne pensent qu'à la place". Ces mots du désespoir, combien de fois avons-nous pu les entendre au porte-à-porte !
99 % des militants qui s'engagent en politique sont des gens honnêtes, dévoués, qui veulent changer le monde, qui veulent changer leur ville. S'engager, agir, c'est la même démarche intellectuelle qui amène un citoyen à s'investir au Parti Communiste, au MoDem, dans un syndicat, dans une association caritative ou dans sa paroisse. Mais à cause de 1 % de carriéristes et de véreux, c'est notre engagement à tous qui est sali.
Depuis leurs baronnies, les parrains politiques de Gérard Dalongeville croient avoir écarté le danger, incarné dimanche par le Front National. Mais ils n'ont rien compris. Ils n'ont pas mesuré le discrédit qui frappe l'ensemble des responsables politiques, devenues des victimes collatérales d'une affaire politico-mafieuse de corruption organisée dont les parrains politiques de Gérard Dalongeville portent, au minimum, la responsabilité morale.
Alors, en attendant que la Brigade Financière fasse son travail et que les coupables soient placés sous les verrous, la lutte continue.
Notre combat pour le renouveau d'Hénin-Beaumont et le renouvellement des pratiques ne s'arrêtera pas. Je pense à ces vers de Jean Giraudoux, à la fin du premier acte d'Electre : "Si l'âme d'une fille, par le plus beau soleil, se sent un point d'angoisse, si elle renifle, dans les fêtes et les siècles les plus splendides une fuite de mauvais gaz, elle doit y aller, la jeune fille est la ménagère de la vérité."
Hénin-Beaumont a vécu une tragédie. Le premier acte s'est achevé dimanche soir, mais le second acte vient de s'ouvrir et face à tous ceux, où qu'ils se trouvent qui ont protégé Gérard Dalongeville et pris part à son système, nous serons les ménagères de la vérité.
Leurs noms ? On les connaît : ils s'appellent Daniel Percheron, Jean-Pierre Kucheida, Jacques Mellick... Ils sont appuyés par Jean-Marie Alexandre, le patron du MRC fédéral, ils contrôlent la fédération PS du Pas-de-Calais où la marge de manoeuvre de Catherine Génisson est étroite. Ils dirigent d'une main de fer la fédération PS du Pas-de-Calais et ont cherché à étouffer l'affaire Dalongeville comme naguère ils voulaient étouffer l'affaire Mellick.
Ils n'ont rien compris. Ils ont laissé Gérard Dalongeville, dont ils connaissaient exactement les méthodes enlever ses fonctions d'adjoint à un secrétaire national du MJS. Ils ont obtenu que Marie-Noëlle Lienemann ne soit pas investie pour les européennes. Dans l'ombre, via Jean-Pierre Chruszez et Annick Genty, ils ont appelé leurs élus à voter pour me retirer mes fonctions d'adjoint et celles de Marie-Noëlle Lienemann, une ancienne ministre ! Mais mieux valait un homme du système Dalongeville au poste de 1er adjoint plutôt que Marie-Noëlle Lienemann... Alors, ils ont tout fait pour qu'il n'y ait pas de réélection à Hénin-Beaumont et que le conseil municipal élise plutôt en interne leur poulain Jean-Pierre Chruszez, ex-directeur de cabinet de Jacques Mellick et de Gérard Dalongeville.
Ils n'ont rien compris. Ils ont tout fait pour perdre Hénin-Beaumont, quitte à ce que le FN gagne les municipales, mais ce n'était pas leur problème. Après avoir poussé Marie-Noëlle Lienemann vers la porte de sortie, ils ont proposé la candidature du radical Eric Mouton, qui n'aurait jamais pu gagner les élections. Ils ont voulu acheter Pierre Ferrari en lui promettant des postes à l'agglo et à la région, ils ont voulu nous imposer la présence de candidats choisis par Jean-Marie Alexandre, qui soutenait encore Gérard Dalongeville un mois auparavant et avait appelé ses élus à voter pour nous exclure Marie-Noëlle Lienemann et moi pour avoir refusé de voter le budget truqué de Dalongeville, le 30 mars dernier.
Ils n'ont rien compris. Durant toute la campagne, effrayés de perdre tout contrôle sur Hénin-Beaumont en cas de victoire de la liste menée par Pierre Ferrari et soutenue par le PCF, ils ont aidé en sous-main Daniel Duquenne et Pierre Darchicourt. Jean-Marie Alexandre est allé jusqu'à distribuer deux tracts du MRC appelant à voter Daniel Duquenne. Entre les deux tours, ils ont oeuvré pour qu'il n'y ait pas de fusion entre nos listes. Dès le dimanche soir, à la fédération PS, les parrains politiques de Gérard Dalongeville soutenaient Daniel Duquenne dans son refus de la fusion et nous ordonnaient de nous désister purement et simplement pour nous faire disparaître du paysage politique.
Ils n'ont rien compris. Dès le surlendemain de l'élection, les parrains politiques de Gérard Dalongeville sont entrés en guerre contre Pierre Ferrari et ses amis du MJS, coupables de ne pas se couler dans le moule et de dénoncer leur système vérolé. Menaces d'exclusion contre Pierre Ferrari, mise sous tutelle de la fédération MJS 62... Et dans le même temps, ils s'efforcent, au vu et au su de tous, de récupérer Daniel Duquenne, à condition qu'il se taise et sans doute qu'il étouffe les dossiers qu'on lui demandera d'étouffer comme il s'est tu alors qu'il recevait le soutien de barons régionaux plus douteux les uns que les autres.
Décidément, ils n'ont rien compris et pendant ce temps-là, 48 % des électeurs héninois votent FN, parce qu'ils en ont marre des politiques, que c'est "tous les mêmes", qu'ils sont "tous pourris" qu'"ils ne pensent qu'à la place". Ces mots du désespoir, combien de fois avons-nous pu les entendre au porte-à-porte !
99 % des militants qui s'engagent en politique sont des gens honnêtes, dévoués, qui veulent changer le monde, qui veulent changer leur ville. S'engager, agir, c'est la même démarche intellectuelle qui amène un citoyen à s'investir au Parti Communiste, au MoDem, dans un syndicat, dans une association caritative ou dans sa paroisse. Mais à cause de 1 % de carriéristes et de véreux, c'est notre engagement à tous qui est sali.
Depuis leurs baronnies, les parrains politiques de Gérard Dalongeville croient avoir écarté le danger, incarné dimanche par le Front National. Mais ils n'ont rien compris. Ils n'ont pas mesuré le discrédit qui frappe l'ensemble des responsables politiques, devenues des victimes collatérales d'une affaire politico-mafieuse de corruption organisée dont les parrains politiques de Gérard Dalongeville portent, au minimum, la responsabilité morale.
Alors, en attendant que la Brigade Financière fasse son travail et que les coupables soient placés sous les verrous, la lutte continue.
Notre combat pour le renouveau d'Hénin-Beaumont et le renouvellement des pratiques ne s'arrêtera pas. Je pense à ces vers de Jean Giraudoux, à la fin du premier acte d'Electre : "Si l'âme d'une fille, par le plus beau soleil, se sent un point d'angoisse, si elle renifle, dans les fêtes et les siècles les plus splendides une fuite de mauvais gaz, elle doit y aller, la jeune fille est la ménagère de la vérité."
Hénin-Beaumont a vécu une tragédie. Le premier acte s'est achevé dimanche soir, mais le second acte vient de s'ouvrir et face à tous ceux, où qu'ils se trouvent qui ont protégé Gérard Dalongeville et pris part à son système, nous serons les ménagères de la vérité.