A l'appel de Rosa Barba, le comité de défense du Bois de Florimond, soutenu par les sections communistes d'Harnes, de Courrières et d'Hénin-Beaumont, nous nous sommes invités à la grand-messe socialiste, salle de l'Harmonie, pour interpeller Christophe Pilch et Albert Facon.
La Voix du Nord de ce matin rend compte de cette manifestation, qui a rassemblé une cinquantaine de militants. Comme je l'ai expliqué dans les colonnes de La Voix du Nord, les communistes défendent évidemment l'emploi, mais en l'occurence, l'implantation de l'usine Nord-Asphalte à Courrières, zone des Chauffours, n'est qu'une délocalisation déguisée.
Nord-Asphalte emploie 35 salariés sur le site de Gondecourt, dans le Nord. L'usine est vétuste et polluante. Classée à risque, elle occupe un site en rase campagne. En déménageant à Courrières, dans la Zone Franche Urbaine des Chauffours pour toucher des subventions, elle met en danger l'environnement et le cadre de vie des habitants d'Harnes et de Courrières et menace le Bois de Florimond. Seuls 6 emplois supplémentaires seraient créés.
Il faut savoir que les 17 hectares du Bois de Florimond constituent un véritable îlot écologique rare : on y dénombre 76 espèces d'oiseaux, 16 races de mammifères, 17 catégories de papillons, 199 types de plantes, dont 33 classées rares ou très rares dans l'inventaire de la flore du Pas-de-Calais.
Les communistes se mobiliseront avec les riverains pour défendre le Bois de Florimond. Nous n'accepterons pas le diktat de la finance et des chasseurs de primes sur l'environnement.
Nous condamnons avec la plus grande fermeté les propos inacceptables tenus par Albert Facon vendredi soir.
Le député socialiste de la XIVe circonscription s'est emporté, éludant les questions et accusant les militants présents pour défendre le Bois de Florimond de vouloir se "refaire une santé politique".
Ces propos et ces accusations sont indignes d'un socialiste, d'un militant du mouvement social.
Les communistes seront particulièrement vigilants sur ce dossier. Le maire de Courrières a promis une réunion publique le 15 décembre en présence du directeur de Nord-Asphalte et a juré que la décision n'était pas prise. Notre mobilisation peut donc encore faire reculer Nord-Asphalte et les élus socialistes courriérois et nous permettre de sauver le Bois de Florimond.