Avant même ses conclusions, la 3ème conférence sociale est d'ores et déjà un terrible échec pour François Hollande, Manuel Valls et leur gouvernement. Ils en portent la pleine responsabilité car on ne peut impunément avoir autant de mépris et de brutalité pour les syndicats d'un côté, et de l'autre, autant d'attention et de douceur pour le patronat.
Le gouvernement a tué dans l’œuf toute tentative de démocratie sociale, pipant totalement les dés en alignant les discussions sur les exigences du Medef. Ces conférences sociales censées être le socle d'un « compromis historique » entre le monde du travail et le patronat n'ont été que la justification médiatique d'une succession de régressions sociales pour les salariés, de l'ANI aux seuils sociaux, en passant par les retraites.
Aujourd'hui tout est à reprendre, la méthode comme le fond. L'agenda du Medef ne peut être celui d'un gouvernement de gauche. C'est autour des questions de démocratie, de la cité à l'entreprise, et de droits des salariés que le dialogue social doit être maintenant repensé. La gauche doit rapidement se reconstruire autour d'un projet de progrès social dont l’intérêt général serait le garant et le moteur.
Conférence sociale : le gouvernement a tué dans l’œuf toute tentative
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