Dimanche matin, sept militants communistes parisiens qui vendaient tranquillement l'Humanité Dimanche se sont faits interpeller, rue Rambuteau, par les forces de l'ordre pour « trouble à l'ordre public ». Parmi eux, Evelyne Zarka, adjointe au maire du 4ème arrondissement de Paris depuis 2001. Les trois policiers, venus, selon leurs dires, suite à un signalement de vidéosurveillance, ont procédé à des contrôles d'identité, et ont arraché les affiches collées au scotch par les militants.
Cet événement n'est malheureusement pas une première. En février 2007, un militant avait déjà été verbalisé sur le marché Dejean, dans le quartier de Château-Rouge, pour avoir soi-disant vendu « à la sauvette » l'Humanité Dimanche. Refusant de s'acquitter de l'amende, ce militant s'était retrouvé devant la justice pour être finalement relaxé.
Par la voix de Ian Brossat, conseiller municipal PCF de Paris, le PCF a exprimé son indignation face à une négation patente du droit à la liberté d’expression. Il est scandaleux que des militants politiques soient inquiétés alors qu'ils contribuent au débat politique, à quelques mois d'échéances politiques majeures pour l'avenir de notre pays. Cet événement confirme, par ailleurs, les dérives auxquelles la vidéosurveillance est susceptible de conduire. Le PCF demande au Préfet de Police de donner les instructions qui s'imposent afin que ces pratiques cessent et que les forces politiques républicaines puissent s'exprimer librement sans subir ce type de pressions.
Des militants communistes interpellés... pour avoir vendu l'Humanité Dimanche !
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