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Le blog de David Noël, militant communiste, syndicaliste et défenseur des droits de l'homme du Pas-de-Calais

Le blog de David Noël, militant communiste, syndicaliste et défenseur des droits de l'homme du Pas-de-Calais

Ce blog politique est animé par David Noël, militant communiste, syndicaliste enseignant, défenseur des droits de l'homme et ancien adjoint au maire, conseiller communautaire et conseiller municipal PCF d'Hénin-Beaumont.


Le Douaisis et le Parti communiste : une « tradition révolutionnaire » qui ne date pas d'hier

Publié par David NOËL sur 31 Mars 2011, 06:00am

Catégories : #Conseil général et élections cantonales

Cartes-cantons-Nord.jpg| ON EN PARLE • ÉLECTIONS CANTONALES |

Alain Bruneel qui s'empare du canton de Douai-Sud, Charles Beauchamp élu dès le premier tour dans le canton d'Arleux...

Le Parti communiste est le grand gagnant de ces élections dans le Douaisis, où seul le canton de Douai Nord-Est demeure dans le giron du Parti socialiste. Le bassin minier continue d'aimer la couleur rouge. Et ça ne date pas d'hier. Dès sa création en 1920, le Parti communiste rallie à sa cause de nombreux élus du bassin minier. Un exemple ? Sur les vingt-huit maires socialistes que compte le Douaisis, dix-sept décident de rejoindre les rangs de la Section française de l'Internationale communiste (le premier nom du Parti communiste). « L'implantation du PCF dans le bassin minier est bien sûr liée à l'industrialisation, et à la présence forte d'organisations syndicales révolutionnaires dans les entreprises », explique Charles Beauchamp.

Dans l'immédiat après-guerre, le Parti communiste est le premier parti de France. « Trois quarts des communes de l'Arleusis ont eu, à une période donnée, un maire communiste. » À cette époque, le PCF était doté d'écoles de formation « organisées, structurées », qui permettaient l'émergence et la formation de nouvelles générations de militants. « Il existait plusieurs niveaux d'école. Certains militants étaient envoyés à Paris pour y suivre des formations poussées qui duraient quatre mois. Ces formations ont existé jusque dans les années 70 à 80. Ensuite, la direction nationale a fait l'erreur d'abandonner cette politique de formation des cadres. » En revanche, dans le Douaisis, on a toujours essayé de la faire perdurer, vaille que vaille. « On propose toujours des sessions de formation sur l'histoire du PC, sur le marxisme... » Histoire d'assurer la relève dans les rangs des militants.

Après l'éclatement du bloc de l'est, la direction nationale du PCF s'est engagée vers davantage de consensus, de compromis avec les autres partis.

Résultat : depuis trente ans, le PCF enchaîne les déroutes électorales. « Depuis le congrès de Martigues (NDLR, en mars 2000), il n'y a plus de démarche programmatique au PCF, déplore M. Beauchamp. La direction nationale a décrété à cette époque : on ne propose plus rien, et on fait avec les partis au pouvoir. » À l'inverse, dans le Douaisis, des élus comme Charles Beauchamp, Jean-Jacques Candelier, Jacques Michon, Alain Bruneel (pour ne citer qu'eux) ont toujours continué de clamer des idées fortes, tranchées, dans la tradition révolutionnaire du parti.

Le Douaisis cultive d'autres différences par rapport à la ligne de la direction nationale du PCF. Ici, on continue d'organiser les cérémonies de remise de cartes du parti. « J'en ai encore organisé une en début d'année. Ma section d'Arleux compte 160 adhérents. Et le plus jeune, qui nous a rejoints en février, a 16 ans ! » Les militants s'efforcent également de maintenir le plus possible les actions de porte-à-porte, « le meilleur moyen de discuter avec les gens et présenter nos idées ». Les élus ont été très présents aussi lors du débat sur le traité constitutionnel européen. « Dans le canton d'Arleux, on a organisé une réunion publique dans toutes les communes, sans exception. » Autre facteur qui compte : la présence des élus dans les conflits sociaux, les manifestations pour défendre les emplois, les services publics... « C'est en étant le porteur des colères et des espoirs des gens qu'on est dans son rôle d'élu. Dans le Douaisis, il y a une tradition révolutionnaire de très longue date. C'est toute l'histoire du Douaisis qui amène les militants à s'inspirer du passé pour poursuivre les luttes sociales. »

ANNE-LISE TENEUL


Source : La Voix du Nord
Mardi 29 mars 2011

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