Jugeant la « représentation syndicale complètement bloquée depuis la fin de la deuxième guerre mondiale », Mme Marine Le Pen a estimé qu'il fallait « permettre à n'importe quel syndicat de se créer comme n'importe quel parti politique ».
Mme Le Pen oublie que les organisations syndicales, notamment CGT et FO, ont été jugées représentatives pendant des années notamment pour leur attitude patriotique pendant l’Occupation nazie de la France.
Il est vrai que son père, Président d’honneur du Front National, a été condamné pour « apologie de crimes de guerre et contestation de crime contre l'humanité », jugeant l’Occupation nazie « pas particulièrement inhumaine ».
Par ailleurs, Marine Le Pen, avocate et Députée, oublie-t-elle que la représentativité des syndicats est assurée par le vote des salariés ?
En lien avec les syndicats combatifs, qui dénoncent l’austérité, ce que je défends à l’Assemblée nationale, outre des mesures fondamentales comme la sortie du Traité de Lisbonne et de son libre-échange, la sortie de l’OTAN, l’établissement de la démocratie sur les lieux de travail, c’est le respect de la liberté syndicale et de tous les conquis sociaux qui vont avec, de 1936 à 1968 en passant par la Résistance et son CNR : nationalisations, comités d’entreprises, Sécurité sociale, médecine du travail, congés payés etc.
Marine Le Pen n’a rien d’une patriote. Si c’était le cas, elle défendrait notre code du travail national. Par sa haine des syndicats, le FN démontre qu’il roule plus que jamais pour le grand patronat.
Jean-Jacques Candelier
Député du Nord
Maire de Bruille-lez-Marchiennes