Marine Le Pen, présidente du Front national, a estimé mercredi qu'il pouvait être "utile", dans certains cas comme dans les affaires terroristes, d'avoir recours à la torture.
Devant la gravité de son propos, qui relève de l'apologie du crime, elle tente sans succès de faire machine arrière en pointant une "interprétation malveillante". Mais elle a bel et bien parlé ainsi. Par le passé, Jean-Marie Le Pen avait évoqué avoir pratiqué des "interrogatoires poussés". La dédiabolisation du FN et sa normalisation semblent ne pas résister aux actes de torture, d'Alger à Guantanamo, alors que "nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants" (Déclaration universelle des droits de l'Homme).
Marine Le Pen est percée à jour. Derrière ce faux masque de respectabilité patiemment construit se cache une ennemie de la démocratie, capable d'utiliser la même arme des terroristes qu'elle prétend combattre : la terreur.
Olivier Dartigolles,
Porte-parole du PCF
Conseiller municipal de Pau